Brouillon
Petit matin, deux chevreuils sous ma fenêtre…
À dix mètres de moi.
Ils grignotent des arbustes.
C’est irréel ! Ma maison est au centre du village !
Je prends une photo.
Temps : ensoleillé ; deux nuages le matin ; zéro l’après-midi.
Températures : 5° Celsius.
Quelques restes de neige.
Matin
Acheter du pain : OK.
S’informer : OK. Courrier International, Libération, Dernières nouvelles d’Alsace (critères de sélection : « Corona »).
Écriture : OK (voir « Jour 14 – À nos vieux qui s’en vont »).
Travail sur le site internet : frustration.
Comment référencer le site ? Comment diffuser le site ? Comment parler du site?
Croquettes pour chat : à rajouter sur la liste de courses (l’enlever du brouillon)
Regarder les fourmis de plus en plus nombreuses dans la salle de bain : OK.
Proposition d’inscription comme bénévole pour une ligne d’écoute départementale Covi-Ecout’67 : OK.
Attente : OK.
Après-midi
Pour anéantir le cafard d’hier : cuisiner.
Tentative d’une recette de lasagnes végétariennes, complètement improvisée, à base de tofu haché.
Je n’ai vraiment, mais alors vraiment, aucune idée de ce que je fais et du goût que ça va avoir.
Pendant ce temps, écoute d’Henri Guillemin, Histoire de la Commune de Paris.
Durée : neuf heures.
Prévoir de partager la recette
(si elle est réussie)
(sinon, enlever le passage)
Une sauce : un oignon, un ail, un persil, une sauce tomate, du tofu haché et cætera.
Cuire.
Une béchamel : de la farine, du beurre et cætera.
Secouer le tout.
Un gratin : restes de fromage râpé et cætera.
Saupoudrer généreusement.
Et puis, faire des couches.
Enquête internet sur les couches de lasagne.
La question des couches superposées est loin de faire l’unami… l’humani… l’humainini…
Bref, c’est pas clair ce truc.
Improvisation.
Enfourner entre quarante minutes et plus d’une heure environ.
Thermostat 5 ou 6.
Nota bene : Violon d’Ingres = passion à laquelle on s’adonne durant son temps libre.
Je crois que ça sent bon.
Ça a l’odeur des lasagnes.
Je suis sur la bonne voie.
À faire :
l’ère du vide narcissique
Plutôt un paradoxe entre manque de motivation et cohérence de continuité. Ce qui donne un texte plutôt médiocre mais assumé.