La maison Mimir est un lieu alternatif strasbourgeois, un espace social, culturel et artistique autogéré. Squatté en 2010, le projet a été légalisé en 2013 par la signature d’un bail emphytéotique avec la mairie de Strasbourg.
La maison Mimir est sociale car elle accueille des personnes de tout milieu, notamment par le biais de la bagagerie qui permet à ceux qui n’ont pas d’abris de déposer leurs effets personnels ; sociale aussi, car un bar sans alcool est ouvert durant la semaine, avec la possibilité de se sustenter à prix libre, chacun pouvant déposer dans une tirelire ce qu’il veut ou peut donner, pour ce qu’il consommera. Sociale, tout
simplement, parce qu’elle œuvre pour une vie en groupe, en microsociété.
Elle est culturelle et artistique car l’association met à disposition un endroit pour créer, organiser des ateliers et des événements. Ouverte initialement en tant que squat, à savoir occupée illégalement, elle a été investie par des individus voyant en cette maison un potentiel pour une alternative. C’est à ce moment là que l’association Mimir a été créée. Sa visée : une « réappropriation de l’espace public » (Tschudy, 2011 : 3141). Les échanges y sont favorisés en un réseau social humain.
Elle est dite « autogérée », car elle n’appelle à aucune aide étatique. Elle est dite « autofinancée », car c’est par le biais de ce qu’elle y fait que l’association paye les charges de la maison et finance les différents frais et travaux nécessaires. Les dons, les recettes des événements et les ventes à prix libre sont ses principales sources d’entrée d’argent.