Nono : C’est la rue Prechter. Parce que la rue Prechter, elle en a vécu des choses quand même ! Il y a eu pas mal d’événements, où elle a été bloquée, où il y a eu pas mal de soutien.
Puis cette devanture de la maison, je trouve que c’est très emblématique.
Quand on parle de la maison, on voit ce gros bâtiment là, de la rue Prechter.
C’est fou ! Avec les bains municipaux derrière, cette grande tour !
Je trouvais la localisation de la maison Mimir super cool ! Au centre ville et en même temps un peu dans son petit coin, pas dans une grosse avenue.
Je la trouve super bien placée c’te baraque!
Puis c’est trop bien quand il y a du soleil en face. (…)
On prenait des fois, des bains de soleil comme ça. C’est bien, très, très bien !
Alba : …Cette rue qui a été bloquée maintes et maintes fois pour des marchés de l’artisanat… (…)
Moi, j’arrive en voyant cette rue, j’arrive immédiatement à me souvenir de tout, (…) de chaque petit bonhomme en train de poser son stand, d’installer.
Le matin, tu te lèves à huit heures, il commence à faire chaud, parce que généralement on bloquait la rue [au] début du printemps ou été.
Tout le monde est sur le pied de guerre.
Je me souviens de moments, avec Morgane à l’époque, on gueulait : « ALLER, ALLER ! DEBOUT ! FAUT SORTIR LES MEUBLES ! ALLER, ALLER ! »
On sortait toute la moitié du rez-de-chaussée de la maison dehors, entre les canapés, les tonnelles qu’on avait, (…) les gens commençaient à s’installer…
Pour la fête de la musique, on a installé un terrain de beach volley, au bout de la rue, avec des copeaux qu’on allait chercher justement à la scierie qui se trouve au bout de cette rue, donc très locale entreprise.
Vraiment, de super souvenirs !
Je me souviens aussi d’une fois où on avait posé deux gros sound system dub ici, de chaque côté, c’était une super soirée !
Il y avait Mama Sun System qui avait joué, un groupe local. C’était bien !
On était super ouverts !
C’est à dire qu’il y avait des allemands qui étaient venus poser leur son et, en même temps, il y avait des groupes locaux. Il y avait des gens qui venaient de Strasbourg, des gens qui venaient de plus loin…
Soit il y avait des gens qui ramenaient des trucs à bas prix d’Inde, des tissus, des machins, des trucs comme ça, pour faire un peu de bénef, pour sponsoriser une asso ; soit il y avait un moment, Camille avec son macramé, Morgane avec son macramé, qui faisait des superbes bijoux, des ateliers photos, des meubles, enfin c’était vraiment super éclectique !
Et généralement, soit les gens faisaient ça pour eux et parce que c’est rare de proposer ce marché de l’artisanat, où tout le monde peut participer, (…) toujours dans la logique de prix libre, de gratuité. C’est formidable !
Cette rue a été le théâtre (…) d’actes plutôt militants, pour sauver la maison.
Les premières photos qu’on voit, (…) la grande fresque de la Maison qui avait été collée là.
(…)
Maintenant, il y a un espèce de parallèle qui se fait avec de nouveau, les affiches qui sont posées sur la maison.
Je trouve que cette rue, elle a un caractère aussi important.
On est presque à Mimir quand on arrive dans la rue. Quand on a déjà vécu le blocage de la rue et tout ça, on ressent cette ambiance.
Ah ces vide dressing, marche des créateurs , fêtes de la musique … je m’en rappellerais toute ma vie et j’espère avoir la chance de pouvoir en proposer encore et encore