Vélostras : en vrai ou en peinture ?

C’est la rentrée et si les feuilles tombent, c’est aussi une nouvelle signalisation qui a fleuri sur nos pistes cyclables. Wodli, Scheppler, Heyritz…

Si ces noms ne vous disent rien, c’est normal, il faut être un cycliste du coin pour visualiser les étapes de cette nouvelle signalétique au sol, qui est sensée matérialiser le réseau Vélostras.

On n’enfoncera pas le clou sur les défauts inhérents à cette signalétique : renommage des itinéraires (« B » est devenu « 1 »), effet savonnette en cas de pluie, coût sans doute élevé au regard de sa durabilité, sans compter les petites coquilles qui ont fait sourire jusque dans les médias locaux.

Cette nouvelle signalétique, dont les associations vélo n’ont pas été saisies, appelle au moins deux remarques :

Mettre en place une signalétique ronflante alors que le réseau vélostras est encore incomplet ou loin d’être à la hauteur de ce qui est prévu en terme de largeurs de voirie notamment. C’est un peu mettre la charrue avant les pneus.

Si le collectif appelle de ses vœux une amélioration de la signalisation, il ne s’agit en aucun cas d’en ajouter une énième strate : verticale, au sol, par autocollants, réglementaire ou locale, la signalisation actuelle est tellement disparate que le cycliste ne sait plus ou donner de la tête.

Signalisation verticale, complète, avec points d’intérêts locaux et lointain, à chaque intersection cycliste, c’est certes un travail de fourmi, mais qui mérite qu’on s’y attelle pour que tous les cyclistes – y compris les cyclotouristes de passage, recherchant désespéramment Bâle, Kehl ou le camping – s’y retrouvent.

Allez Strasbourg !