D’où vient le nom Mimir ?



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Une question est souvent posée, à juste titre.

Pourquoi le nom « Mimir » ?

Le sens du mot a plusieurs origines :

Selon les uns, le nom Mímir est étroitement associé à la sagesse et à la mémoire, et signifierait « celui qui se rappelle ». Le nom serait donc apparenté au vieil anglais mimorian, au latin memor, et proviendrait de la racine indo-européenne *smer-, *mer-, « se souvenir ».
Pour d’autres chercheurs comme François Xavier Dillmann, le nom serait proche du norvégien meima « mesure », et dériverait de l’indo-européen *mer- « mesurer » avec la signification de « celui qui mesure le destin ».

Mímir est un personnage de la mythologie nordique connu pour sa sagesse. Il est décapité après la guerre entre les Ases et les Vanes, mais le dieu Odin ressuscite sa tête pour obtenir des conseils. Une fois ramenée à la vie, elle était capable de parler et de révéler des secrets occultes, « de nombreuses vérités que personne d’autre ne connaît ». Sa tête garde une source sous l’arbre-monde, Yggdrasil. Il devient ainsi le gardien de la Mimisbrunn (la « source de Mímir »), source qui renferme la sagesse et l’intelligence.

Un jour, alors que Odin venait de créer le monde, il vint voir Mímir afin de boire l’hydromel pour disposer d’une grande sagesse. Mímir accepta, mais en échange, Odin dut lui donner l’un de ses yeux, ce qu’il fit. Ainsi, Odin devint l’un des dieux les plus sages.

Merci Wikipédia !

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Crédit image : http://blistar.net/photos/photo43843.html

Cette histoire n’est toutefois pas à l’origine du nom Mimir : ce patronyme a été initialement choisi car dire « On va chez Mimir », ca sonne bien et ca donne un côté convivial au lieu en le dotant d’un simple nom de 5 lettres.

Il est toutefois surprenant de voir que, bien qu’il ait été choisi pour sa résonnance et sa convivialité, le nom Mimir n’est pas an(odin) et fait sens avec l’esprit de la maison : La Maison Mimir, gardienne d’une mémoire de presque 500 ans aspire à devenir un lieu d’épanouissement, de partage du savoir et du savoir-faire afin que tout un chacun puisse venir « s’abreuver » à la « Mimisbrunn » s’enrichir au contact de l’autre, et comme Odin, partager sa vision afin de devenir un être plus sage !

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« Alors Odin, roi des dieux, devint borgne. Si tu trouves le puits de Mimir, tu pourras y voir l’œil bleu d’Odin qui y repose, au fond. Il est ici pour rappeler aux hommes et aux femmes le grand sacrifice qu’il fit pour eux. »
Traduction d’un extrait de : « How Odin lost his eye retold by Catharine F. Sellew »

 

D'où vient le nom Mimir ?



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Une question est souvent posée, à juste titre.
Pourquoi le nom « Mimir » ?
Le sens du mot a plusieurs origines :
Selon les uns, le nom Mímir est étroitement associé à la sagesse et à la mémoire, et signifierait « celui qui se rappelle ». Le nom serait donc apparenté au vieil anglais mimorian, au latin memor, et proviendrait de la racine indo-européenne *smer-, *mer-, « se souvenir ».
Pour d’autres chercheurs comme François Xavier Dillmann, le nom serait proche du norvégien meima « mesure », et dériverait de l’indo-européen *mer- « mesurer » avec la signification de « celui qui mesure le destin ».
Mímir est un personnage de la mythologie nordique connu pour sa sagesse. Il est décapité après la guerre entre les Ases et les Vanes, mais le dieu Odin ressuscite sa tête pour obtenir des conseils. Une fois ramenée à la vie, elle était capable de parler et de révéler des secrets occultes, « de nombreuses vérités que personne d’autre ne connaît ». Sa tête garde une source sous l’arbre-monde, Yggdrasil. Il devient ainsi le gardien de la Mimisbrunn (la « source de Mímir »), source qui renferme la sagesse et l’intelligence.
Un jour, alors que Odin venait de créer le monde, il vint voir Mímir afin de boire l’hydromel pour disposer d’une grande sagesse. Mímir accepta, mais en échange, Odin dut lui donner l’un de ses yeux, ce qu’il fit. Ainsi, Odin devint l’un des dieux les plus sages.
Merci Wikipédia !
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Crédit image : http://blistar.net/photos/photo43843.html
Cette histoire n’est toutefois pas à l’origine du nom Mimir : ce patronyme a été initialement choisi car dire « On va chez Mimir », ca sonne bien et ca donne un côté convivial au lieu en le dotant d’un simple nom de 5 lettres.
Il est toutefois surprenant de voir que, bien qu’il ait été choisi pour sa résonnance et sa convivialité, le nom Mimir n’est pas an(odin) et fait sens avec l’esprit de la maison : La Maison Mimir, gardienne d’une mémoire de presque 500 ans aspire à devenir un lieu d’épanouissement, de partage du savoir et du savoir-faire afin que tout un chacun puisse venir « s’abreuver » à la « Mimisbrunn » s’enrichir au contact de l’autre, et comme Odin, partager sa vision afin de devenir un être plus sage !
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« Alors Odin, roi des dieux, devint borgne. Si tu trouves le puits de Mimir, tu pourras y voir l’œil bleu d’Odin qui y repose, au fond. Il est ici pour rappeler aux hommes et aux femmes le grand sacrifice qu’il fit pour eux. »
Traduction d’un extrait de : « How Odin lost his eye retold by Catharine F. Sellew »

 

La maison Mimir : un bâtiment historique !

relief 1700

La maison Mimir possède une histoire originale depuis les fondations de la bâtisse.

Nous sommes en 1555, à la mort d’Elisabeth Schaffner, qui couche dans son testament le souhait de construire des unités d’habitations à loyers modérés pour les  » pauvres mais honnêtes ». Le chantier s’étendra jusqu’en 1558, où la rue neuve se voit doté d’une douzaine de petites maisons, comprenant une Stube, une cuisine et une petite cour.
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Extrait du cadastre de 1840. Îlot 231, élévations
Au fil des années et des siècles, on fit monter des étages aux habitations, on fusionna deux maisons voisines en une.  Aujourd’hui, Il ne reste plus que 3 maisons sur l’ensemble de la rue.
Lorsque nous avons appris cette histoire, nous savions que depuis fort longtemps, Mimir était destiné à être un lieu de vie , de partage, sans discrimination ni catégorie sociale.
Dans l’histoire de la maison, au fur et a mesure des siècles elle fut, maison, hôtel, maison de passe, centre de jeunes, foyers pour travailleurs, avant d’être abandonné par la ville en 1999.

Une autre anecdote très particulière à la maison,  au début du XXème siècle, elle accueillait une maison close, fortement fréquentée. En 1925, elle fut la première maison du genre à être fermée en France  suite au  » Scandale de Strasbourg ».

 

Section-O-Pêcheurs

Extrait du cadastre de 1836 (calque de l’original), section O 
Avant de prendre vers 1930 le nom de rue Prechter d’après les maisons de la fondation charitable (aux numéros 8 à 20), la rue s’est appelée rue Neuve au quai des Pêcheurs (neue Gass am Fischerstaden pour la distinguer de la rue Neuve au quai des Bateliers, neue Gass am Schiffleuthstaden, actuelle rue des Bateliers) ou au XIX° siècle rue des Pêcheurs (Fischergasse).

Nous sommes au week-end de la Pentecôte, Strasbourg accueille le concours national de gymnastique. Mais la centaine d’adolescents athlètes décidèrent de passer du bon temps dans le quartier des filles de joies, au point d’en oublier le tournoi. Lorsque les organisateurs et la préfecture comprirent où ce trouvait les gymnastes, il y eu un arrêté préfectoral fut déposé et eu pour conséquence la  fermeture de la quinzaine de maisons de tolérance se trouvant sur Strasbourg.
Ce fut un tournant décisif dans l’histoire de la prostitution en France. Vingt ans avant que la législation de fermeture des maisons tolérance n’entre en vigueur.

 

maison 1998
L’histoire de Mimir s’inscrit depuis des siècles sur un circuit alternatif.
Depuis 2010, nous faisons revivre cette maison, son esprit, et en rien nous voulons la quitter ou la voir se détériorer.
Mimir vit bien au delà de nous …
photo-mimir-bail
 Crédit photo : Pin Sylvestre
Sources
Maxime Werlé, «La fondation d’une maison de pauvres au milieu du XVIème siècle à Strasbourg : histoire et archéologie des  » zwölf Prechterhaüschen »» Cahiers Alsacien d’histoire et archéologie T:XLII, 1999,p.141-166. 
 
 « Autour du scandale de Strasbourg », La Française, n° 725, 18 juillet 1925.
Marguerite Gemahling, « La grande leçon des douloureux événements de Strasbourg », La Française, n° 721, 13 juin 1925.
Christine Machiels, « « Protégeons la jeunesse ! » », Revue d’histoire de l’enfance « irrégulière », Numéro 10 | 2008, 119-137.