Le manifeste du Collectif : plus que jamais d’actualité !
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Et, pour relire notre manifeste fondateur : L’appel du Collectif – 02/04/2015
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Et, pour relire notre manifeste fondateur : L’appel du Collectif – 02/04/2015
Le vendredi 20 novembre, une interpellation de l’élu d’opposition Jean-Philippe Vetter (LR) invitait les Bains au Conseil municipal :
Voir la vidéo : CM – point 58 – Bains – interpellation Vetter
L’interpellation a donné origine à des longues déclarations (1/2 heure quand même, en fin de CM, ce qui montre l’importance qui prend ce dossier) où Olivier Bitz, Roland Ries et même Robert Herrmann, visiblement agacés par la tournure qui prend l’Affaire des Bains, s’expliquent. Sur la défensive et faute d’arguments convaincants pour répondre aux questions précises et pertinentes de l’élu d’opposition (LR), il ne leur reste que l’insulte et le mépris (c’est plus simple !). Mais, en plus des pirouettes habituelles, nous avons eu droit à de nouvelles perles : dans sa hâte de minimiser la portée de notre pétition, Bitz en cite un paragraphe – et dit que tout le monde est d’accord, tiens ! Mais, habitué au caviardage, il ne lit pas le reste du texte… Quant aux études (y compris celle qui nous est parvenue caviardée), c’est de la transparence absolue voulue par un maire trop gentil, voyons: ils n’ont pas l’obligation de les communiquer – ça alors !
Quant à celle demandée en CM de juin dernier par les élus (Vetter, mais aussi E. Schultz) et dont il est question (interpellation), elle aurait été envoyée à l’Ahbak, « depuis 3 semaines », dit le pilote Bitz et sera disponible « dès lundi », pour les élus qui le veulent. Si ce n’est pas du mépris envers les élus (dont celui qui les interpelle)… faut-il relire l’article de Rue89, en ce qui concerne les relations privilégiées entre l’équipe municipale et l’association de quartier, qui n’a jamais communiqué en avoir fait la demande ni avoir reçu les études (cqfd)? Ou c’est la municipalité qui tente de semer la zizanie entre les associations de citoyens…? Pour rappel, le Collectif demande cette étude, parmi d’autres, depuis mai 2015.
Lire l’interpellation de Jean-Philippe Vetter : CM – texte interpellation Vetter
Dans les DNA, l’annonce de l’interpellation de l’élu d’opposition Jean-Philippe Vetter (LR), qui invite les Bains au Conseil municipal. Et voici le texte de l’interpellation :
Monsieur le Maire,
La troisième et dernière réunion sur l’avenir des Bains Municipaux vient d’avoir lieu. Ainsi s’achève un premier processus qui a vu de nombreux Strasbourgeois exprimer leur attachement au maintien de cet établissement public. À cette occasion, une pétition de plus de 6000 signatures vous a été remise. Une initiative qui fait inévitablement écho à votre engagement pris l’an dernier lors de la campagne aux élections municipales : l’engagement numéro 41.
Par ailleurs, depuis quelques jours, les études commandées depuis 2008 suscitent de nombreuses questions qui appellent une réponse claire de votre part.
Face à cette situation, je souhaiterais que vous puissiez dès à présent informer le Conseil municipal sur ce dossier des Bains municipaux qui tient à cœur à de très nombreux Strasbourgeois.
1) Pourquoi avoir renoncé à votre promesse de campagne ? Seule une très bonne raison peut justifier un tel revirement à peine quelque mois après votre élection.
2) Pourquoi avoir choisi de dévoiler certaines études et d’autres non ? Pourquoi ne donnez-vous toujours pas accès à la fameuse étude de 2010 produite par Finance Consult / Sartorio / Algoe ? Que contient-elle qui ne doit être dévoilé aux Strasbourgeois ?
Monsieur le Maire, je vous remercie pour vos réponses que vous aurez, je l’espère, l’amabilité de me formuler personnellement.
Je vous remercie.
Jean-Philippe Vetter
« La concertation est un exercice difficile. » Le maire Roland Ries (PS) savait qu’il n’était pas en terrain conquis vendredi 30 octobre au Palais universitaire pour la troisième et dernière réunion de concertation sur l’avenir des Bains municipaux de Strasbourg, boulevard de la Victoire. Mais sa parole était attendue par les usagers ou citoyens attachés à l’édifice de Fritz Beblo. …/…
Lire l’article en entier sur Rue89 : A la réunion sur les Bains, Roland Ries poussé à poursuivre les échanges
Et, ce matin, 24/09, dans les DNA, (en dernière de couverture) la réaction du Collectif, mais aussi celle de l’élu d’opposition Jean-Philippe Vetter :
La Victoire Pour Tous La Victoire pour tous aux Journées du patrimoine
Le bilan dressé par Olivier Bitz des visites des bains municipaux dans le cadre des Journées du patrimoine, soit 980 personnes (DNA du 23 septembre), a suscité une réaction du collectif « La Victoire pour tous », opposé à une privatisation même partielle des bains. Les membres du collectif indiquent avoir recueilli 200 signatures pour leur pétition lors de ces mêmes journées. « Et pourtant, nous n’avons touché qu’une faible part des visiteurs, car ils arrivaient groupés toutes les demi-heures, nous étions cantonnés sur le perron et parfois sous la pluie à cause de l’interdiction formelle – transmise au personnel – de nous laisser pénétrer dans le hall d’entrée, où se tient une exposition largement faite de propagande. Un signe supplémentaire de l’attachement de la Ville de Strasbourg à la démocratie participative et de son souci de favoriser le débat ! Olivier Bitz ne peut s’empêcher d’égratigner au passage ceux qui ne pensent pas comme lui et qui seraient donc des idéologues. Où se cache l’“ idéologie” ? Chez les citoyens qui militent pour conserver ce patrimoine municipal et son usage à tous les Strasbourgeois, ou chez ceux qui cherchent depuis des années à sous-traiter à un opérateur privé le “problème” des Bains ? »
Pour un maintien dans le giron de la collectivité
Jean-Philippe Vetter réagit lui aussi : « Olivier Bitz se réjouit ce mercredi matin dans les DNA de l’intérêt suscité par les bains municipaux lors des Journées du patrimoine. On ne peut s’empêcher de voir dans cette déclaration un certain cynisme de la part d’un adjoint au maire qui défend la privatisation partielle des bains municipaux. Une privatisation qui exclura à l’avenir certains Strasbourgeois, notamment les plus modestes, d’une partie des bains municipaux. Une privatisation qui, malheureusement, pourrait bien faire des Journées du patrimoine les deux seuls jours de l’année où les Strasbourgeois auront encore accès à leur joyau architectural », écrit le conseiller municipal d’opposition Les Républicains. « Pour ma part, je vois justement dans l’intérêt suscité par les bains municipaux lors des journées du patrimoine le signal fort de l’attachement des Strasbourgeois en faveur de leur maintien dans le patrimoine de la ville. Pourquoi ce qui fut possible pour la Kibitzenau ne le serait-il pas pour le joyau architectural que constituent les bains municipaux ? »
Voir la page DNA :
PDF-Page_44-edition-de-strasbourg_20150924
Dans les DNA, ce matin…
La journaliste dévoile en partie les scénarios à l’étude, mais en ne montrant que le « plus acceptable ». On attend toujours la communication sur l’ensemble des études et non une communication partielle ciblée pour faire passer, été et canicule obligent, l’idée de privatisation par parties. En parlant de « Caracalla », au moins a-t-on compris quel public est visé pour occuper ce bâtiment dans les années à venir. Exit le « temple de l’hygiène » populaire ! Par ailleurs, « Piscine publique d’exception », celle de la Victoire en est une et nous aimerions que sa rénovation en tienne compte !
Certes, le deuxième scénario, si retenu par l’article, aurait pu donner comme titre « Molitor » à Strasbourg ?… Mais ce ne serait pas dans le droit chemin de la stratégie de communication de la Ville…
Cliquez sur les images, pour les enregister et lire en format réel :
Mesdames, Messieurs les Conseillers municipaux,
Vous vous apprêtez à voter pour, voter contre ou vous abstenir, ce lundi 22 juin, lors de la présentation du projet de délibération 26 – attribution d’une étude sur les Bains municipaux à la SPL des Deux Rives – et nous apprenions hier que, sans attendre votre décision, la SPL des Deux Rives a déjà lancé, le 17 juin, un appel d’offres concernant cette même mission (voir l’avis, en pièce jointe).
En plus d’être surprenante, une telle anticipation est-elle légale ? En mettant ainsi « la charrue avant les boeufs », la municipalité n’enfreint-elle pas les règles de la démocratie locale ? Peut-on faire semblant de consulter les élus, alors que les choix ont déjà été faits, que les démarches sont en cours ? En tout cas, ceci démontre :
1/ que l’exécutif municipal se moque bien de votre avis ;
2/ que la SPL n’a aucun moyen ni compétence propres pour s’occuper de ce dossier puisqu’elle doit, elle-même, solliciter un autre bureau d’études ;
3/ que cette délibération porte en réalité sur un mandat à la SPL pour s’occuper de l’avenir des Bains et non sur une simple étude comme il y est écrit. Pourquoi les services de la Ville ne peuvent-ils se charger de cette étude (35 personnes au service Etudes Construction) ?
Au passage nous découvrons, dans les pièces jointes à cet appel d’offres, l’étude programmatique ISC de 2009 que nous demandons en vain depuis des semaines et qu’on ne vous a probablement jamais communiquée. Un rapide survol montre qu’elle est très complète et on se demande bien ce qu’il était si nécessaire de cacher… en dehors du désir de conserver en petit comité le diagnostic et l’information sur les Bains – le savoir, c’est le Pouvoir !
Une charte, définie par le dictionnaire : « un écrit solennel destiné à consigner des droits ou régler des intérêts »
Accompagnant la délibération proprement dite pour confier l’étude a la SPL, on vous demande aussi de voter une « charte » pour la rénovation des Bains. Il y aurait beaucoup à dire, mais l’essentiel est que ce document, bien loin de garantir un bon projet, entérine de fait l’abandon à venir de la majeure partie des Bains au secteur privé, puisqu’il limite l’accès public à une piscine et quelques douches…
Le rapport de présentation de la délibération, évoque tant de problèmes relatifs à la « vétusté » des Bains municipaux, puis « l’urgence des travaux »… Or, il faut rappeler que, si l’on considère les 25 dernières années (1/4 de siècle, quand même !) de gestion municipale à Strasbourg, 19 ans durant sous la gouvernance des Socialistes, dont 10 ans sous celle de Roland Ries, aucune initiative n’a été prise pour faire évoluer l’établissement de Bains… !
De plus – et de façon tout à fait contradictoire – il affirme que le coût d’exploitation de cet équipement (3 millions d’euros/an ?) est beaucoup plus important que celui d’un « équipement aquatique traditionnel » ; en début du rapport, il est indiqué qu’il « s’agit d’un « ensemble architectural de grande qualité, témoin remarquable du courant Jugendstil (…) inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques. Les baignoires en faïence, la robinetterie en cuivre et laiton, les carrelages en marbre, les boiseries ainsi que beaucoup d’installations sont ainsi protégées »…
Or, si les mots ont encore un sens il faut savoir définir les Bains municipaux : sont-ils un «équipement aquatique traditionnel » ou bien un « équipement exceptionnel » ?
Le collectif « La Victoire pour tous » considère qu’il s’agit d’un équipement exceptionnel, sans équivalent en France et que sa vocation est celle de rester dans sa totalité un lieu de bain public. Patrimoine de tous les Strasbourgeois, son avenir ne peut pas résulter… d’un non-dit ou d’une confusion verbale !
Il ne peut être question d’un démembrement ou de cession à une autre entité publique et, à fortiori, à un opérateur privé. Or, dans le rapport de présentation, il est question de « conserver ce bâtiment d’exception dans le patrimoine immobilier des collectivités Ville de Strasbourg et Eurométropole » ; dans la charte proposée, l’on considère que le projet de rénovation devra «valoriser la dimension patrimoniale exceptionnelle du bâtiment, dont la Ville et l’Eurométropole de Strasbourg garderont la propriété ». Formulations plutôt étonnantes, car le propriétaire unique de ce patrimoine immobilier est la Ville de Strasbourg.
Une cession à l’Eurométropole serait-elle envisagée ?
Notre Collectif a toujours été ouvert à la discussion sur l’avenir des bains. Et c’est pourquoi nous avons tout fait pour que le débat soit porté dans la cité – ce qui est aujourd‘hui le cas. Nous souhaitons, bien entendu, que la municipalité engage un dialogue avec tous les acteurs sociaux de la ville et les représentants du personnel, ainsi que mentionné dans la charte proposée.
Or, malgré des demandes réitérées et au mépris de ses obligations légales, la Mairie ne nous a toujours pas permis de prendre connaissance des nombreuses et précédentes études réalisées.
De même, si à ce jour notre pétition a déjà récolté plus de 5000 signatures, nous n’avons jamais obtenu l’autorisation de la déposer, pour être signée, à l’intérieur de l’établissement.
Nos relevons également le fait que l’accès à l’établissement, pour une visite en compagnie du collectif, a été récemment refusé à un media local, sous prétexte que nous n’avons pas le même avis que l’autorité municipale !
Il faudra donc que la municipalité commence par mettre ses actes en cohérence avec son discours sur la « démocratie participative » ! Et le dialogue pourra se faire.
L’engagement de ce dialogue public est nécessaire non seulement parce que les Bains municipaux sont le patrimoine commun des Strasbourgeois, mais aussi pour mettre fin aux rumeurs circulant sur l’adossement de cet équipement à des établissements hôteliers et autres…
Si la spoliation qui leur est faite de l’un des équipements emblématiques de l’Histoire sociale de notre ville n’échappe pas aux citoyens, il est clair que tout cela ne saurait être ignoré par les élus – et notamment ceux appartenant à la majorité municipale, socialistes et/ou écologistes.
Bien de Socialistes (des élus, mais aussi des militants) ont manifesté leur désaccord en 2010, lorsque la privatisation des Bains était annoncée par un bail emphytéotique, puis par un PPP. Des écologistes, moins nombreux qu’aujourd’hui dans l’équipe municipale, certes, mais poussés par des militants clairement contraires à la privatisation de ces lieux, avaient également manifesté leur désaccord. En plus de la mobilisation des Strasbourgeois, ces débats au sein de la majorité ont sûrement compté pour que, en 2011, Roland Ries renonce finalement à ce projet.
Or, certains de ces élus sont encore présents dans cette assemblée – et s’apprêtent à voter une délibération qui conduit, inévitablement, à la privatisation de l’établissement !
Si cette privatisation se confirme – et malgré l’engagement « à coût constant » qui est annoncé – ceux qui bénéficieront des nouvelles conditions d’exploitation des services rénovés des Bains ne seront clairement pas les Strasbourgeois : on ne pourra plus parler d’un patrimoine municipal mais d’un « équipement de prestige », à l’usage d’une minorité.
Est-ce bien cela, le projet que vous voulez cautionner aujourd’hui ?
Tout en restant à l’écoute de vos commentaires et à votre disposition pour en débattre,
Avec nos respectueuses salutations.
Le Collectif « La Victoire pour tous »
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Pour voir les documents joints :