Un « classement », d’envergure nationale, est plus fort qu’une « inscription », au rayonnement plus régional (jusqu’en 2005, on parlait d’« inscription à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques », resté dans les usages).
Depuis 2000, les bains sont inscrits, tout au moins certaines parties. Les discussions pour le classement ont commencé, a indiqué hier matin le maire Roland Ries. La Ville est en effet propriétaire de l’édifice construit en 1908 et donc à même de lancer la procédure.
« On s’achemine vers un classement partiel », a renchéri Anne Mistler, directrice de la DRAC (Direction régionale des affaires culturelles). Le choix de ce qui sera, ou non, classé, dans quelques mois, s’effectue notamment sur la base du diagnostic réalisé par l’architecte Antoine Oziol.
« On a abandonné l’idée d’un financement privé »
La municipalité rappelle qu’un classement complet reviendrait à mettre les bains sous cloche et contraindrait trop la rénovation à venir. Si la procédure vient d’être enclenchée, c’est que ce fameux projet de rénovation, nourri par la concertation de cet automne et les études conduites par la SPL des Deux-Rives, a son visage quasi définitif.
Silence du maire Roland Ries et de l’adjoint Olivier Bitz, en charge du dossier, qui réservent les nouveautés à venir à une présentation publique, préalable au conseil municipal du 21 mars où une délibération sur les futurs bains sera soumise aux conseillers.
On sait déjà que la rénovation sera portée in fine par des fonds publics. « On a abandonné l’idée d’un financement privé. On s’est rendu compte qu’après rénovation, sur un fonctionnement annuel de 2 600 000 euros, on va passer à 1 400 000 euros, ce qui permettra de financer l’investissement évalué lui à 30 millions d’euros », a précisé le maire Roland Ries. Il ne devrait pas s’agir pour autant d’une régie municipale mais plutôt d’un portage par la SPL des Deux-Rives.
Pour le contenu, il y aura piscines et douches aux mêmes tarifs que les autres établissements strasbourgeois, c’était connu, tandis que les saunas et bains seront à un tarif différent, c’est dans l’air.
Le lieu d’accueil des patients évalués dans le cadre du sport santé sur ordonnance, actuellement situé à la Meinau, va gagner une vitrine de choix puisqu’il sera localisé aux bains, a par ailleurs indiqué le docteur Alexandre Feltz, adjoint en charge de la santé. Quand à la piscine nordique que certains rêvent de voir apparaître dans la cour arrière, « elle fait partie des options », a souri Roland Ries.