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Auteur : w_adm
DNA : Bitz dans le bain – 05/05/2015
DNA : Le projet à l’eau.
DNA : Trente mois de travaux.
Si tout se déroule comme prévu, les travaux de réhabilitation de l’établissement de bains du boulevard de la Victoire, à Strasbourg, pourraient être engagés en juillet 2013. Le chantier devrait s’étaler sur 30 mois.
La réhabilitation des bains est chiffrée à 30 millions d’euros. (Photo archives DNA)
En janvier 2010, en présentant le « Plan piscines », Jacques Bigot et Robert Herrmann se jetaient à l’eau en évoquant un recours à l’investissement privé pour la réhabilitation du Grand établissement municipal de bains de Strasbourg, joyau décrépit du patrimoine local.
Délégation de service public
Les remous suscités par la hantise d’une privatisation ont entraîné un processus de concertation nourri notamment par les travaux d’un « atelier de projet ».
La démarche a été close l’autre soir par une ultime réunion présidée par Robert Herrmann. À l’école des arts décoratifs, questions et réponses (les unes et les autres pointues) sur le périmètre du service public, les priorités politiques, l’équation financière, le partenariat public privé. À ceux qui sont définitivement opposés à une gestion privée des lieux, le premier adjoint au maire de Strasbourg a opposé l’équilibre budgétaire et les limites d’un service public qui ne saurait être étendu aux soins du corps et au bien-être : « Point trop n’en faut… » La messe était dite. En mai dernier a été annoncé le choix du mode de gestion. Pour préserver et valoriser un patrimoine unique, conserver l’accès à la piscine du boulevard de la Victoire dans les mêmes conditions que dans les autres établissements de la collectivité et optimiser l’édifice en proposant des services complémentaires (solarium, massages, bains romains et autres, bassin extérieur, activités paramédicales, restauration…) tout en résolvant l’équation financière en question (l’investissement est évalué à 30 millions d’euros), la collectivité entend recourir à la délégation de service public.
La piscine fermée pendant près de trois ans
Il s’agit de confier la rénovation de l’ensemble à un « partenaire du service public » via un contrat de longue durée (30 ans) qui garantit les conditions d’accès à la partie piscine (horaires, créneaux, tarifs). Le délégataire privé se rémunère à travers l’exploitation de l’établissement, des indemnités étant versées par la collectivité au titre des missions de service public.
La concrétisation du projet suppose encore de nombreuses brassées et le calendrier de l’opération reste à consolider. D’ici à la fin de l’année devraient être prises les délibérations du conseil municipal et du conseil de communauté, détaillés le cahier des charges fonctionnel et les prescriptions patrimoniales, lancées la consultation d’opérateurs et les études de diagnostic complémentaires.
De janvier 2012 à juin 2013 est prévu le « dialogue compétitif » avec les équipes retenues.
Le projet lauréat pourrait être choisi en juillet 2013. Et c’est là qu’interviendrait un événement majeur : la fermeture des bains du boulevard de la Victoire pour cause de travaux, et cela durant 30 mois, soit près de trois ans : l’équipement à rénover est complexe, protégé au titre des monuments historiques et situé dans le secteur nouvellement sauvegardé.
J.-J. B.