Présentations / discussions

Présentations / discussions :

Nous aurons le plaisir d’accueillir les présentations suivantes:

 

-Vendredi 19 avril, 20h-22h, soirée d’ouverture en compagnie de:

Révolutionnaires, collectif, 2022

Révolutionnaires réunit six témoignages de femmes qui se sont engagées pleinement dans des luttes dans la seconde moitié du vingtième siècle. Elles se disent révolutionnaires ou ont participé à des mouvement qui s’y apparentent. Elles viennent d’Allemagne, d’Uruguay, de Suisse, d’Italie ou de France, ce sont des anonymes qui ont pourtant participé à l’histoire des mouvements sociaux et des luttes.

Elles sont autant de figures inspirantes qui soutiennent nos propres engagements. Elles nous aident à reconstituer la généalogie de nos convictions féministes et révolutionnaires en fouillant dans un passé très récent, encore vivant. À travers leurs récits c’est une histoire intime et féministe de l’engagement qui se raconte.

 

 

 

 

 

 

 

 

-Samedi 20 avril de 10h à midi, à Papier Gâchette, 6 rue du Rempart Strasbourg

Atelier d’écriture de récit de vie, animé par des membres de l’atelier des passages.

 

-Samedi 20 avril de 14h à 16h, rencontre avec l’autrice de:

Pente raide, de Marvic, 2023

Voici une femme qui voyage seule, à pied. Avec elle, des rêves, des désirs, des émerveillements. Et dans son sillage, des hommes parfois amicaux, souvent prédateurs, et quelques fois agresseurs.

Dans ce récit de voyage qui nous amène jusqu’en Iran, l’autrice raconte le harcèlement, un viol et les pentes raides qu’elle a dû gravir pour continuer à vivre après son agression. Empreint d’une lucidité et d’une sincérité totales, toujours poignant, parfois déroutant, Pente raide est un témoignage sans fard sur l’entrave que constitue la culture du viol pour les victimes en quête de reconstruction. Il contribue aussi à une réflexion essentielle sur la justice, le processus de réparation après une expérience traumatique, ainsi que l’indépendance et la liberté.

 

 

 

 

 

-Samedi 20 avril, de 16h30 à 18h30:

-Voix off: imprimerie de femmes, Cahier des typotes, 2021

Voix Off était une imprimerie non mixte fondée à Paris en 1982 par quatre femmes militantes du MLF désireuses de créer un lieu de travail bienveillant dans une période d’effervescence et d’initiatives féministes. En imprimant des textes écrits par d’autres femmes, des revues féministes et lesbiennes, des affiches, des tracts et des livres, elles manifestaient leur opposition à la domination masculine dans le domaine. Leur production s’est diffusée dans les milieux alternatifs et militants jusqu’en 1988.

Cet ouvrage est la première parution de la collection Cahiers des typotes. Cette collection a pour vocation de présenter des femmes singulières dans l’histoire et les arts visuels, tout en questionnant la place des femmes dans le milieu de la création éditoriale.

Présentation du livre en présence des éditrices Fanny Myon et Natalia Paez Passaquin. La discussion sera accompagnée de la projection du film Voix Off, imprimerie de femmes, réalisé en 1984 par Meryem de Lagarde.

Ouvrage réalisé avec le soutien à l’édition du Cnap.

 

 

 

 

-Dimanche 21 avril 14h-16h, présentation croisée autour de la lutte contre le travail, en présence des auteurices de:

Tout plaquer, Anne Humbert, 2023

Dans l’entourage d’Anne Humbert, tout le monde déserte ou veut déserter. En projet : devenir maraîchère bio, paysan-boulanger ou charpentière. Problèmes de boulot, problèmes de couple ? Il faut rompre, déserter, c’est la solution. Un acte de rupture radicale qui pourrait même favoriser une transformation sociale positive, écologiste et anticapitaliste.

L’autrice, elle, ne pense pas que la désertion améliore la société, ni même qu’elle soit un acte subversif. La désertion repose sur un imaginaire néolibéral, individualiste et inégalitaire et seules les personnes dotées d’un fort capital économique, social et culturel s’en sortiront. Mais qu’en est-il des autres ?

Histoire du sabotage, Victor Cachard, tome 1 2022, tome 2 à paraître

Une histoire du sabotage en deux volumes, c’est l’occasion de parcourir les nombreux mouvements qui s’opposent à toutes les formes d’exploitation et d’oppression.

Des attaques contre la fortification, durant le Moyen Âge, aux incendies contre les antennes 5G aujourd’hui, en passant par les traine-savates dans les usines et le sabotage de la colonisation, ces deux tomes permettent de comprendre ce qu’est le sabotage et pourquoi il est toujours d’actualité.

 

 

 

 

 

-Dimanche 21 avril, 16h30-18h30, présentation croisée : autour de la catastrophe, sa production et son apprivoisement.

Le Monde comme projet Manhattan, Jean-Marc Royer, 2017

Ce livre offre une étude historique rigoureusement documentée des origines du nucléaire, le fameux « projet Manhattan » qui débouchera, en août 1945, sur les bombardements d’Hiroshima et de Nagasaki. Il nous montre aussi que l’apparition du nucléaire est le symptôme d’une rupture fondamentale dans l’histoire du capitalisme, dont il est issu, rupture à partir de laquelle débute une guerre généralisée au vivant.

À l’heure où « la question nucléaire » revient sur le devant de la scène politique et écologique, il est plus que temps d’historiciser une question qui, loin de se résumer à des enjeux technologiques, organise depuis soixante-dix ans le rapport au vivant de la société capitaliste.

Contre la résilience – A Fukushima et ailleurs, Thierry Ribault, 2021

À la fois idéologie de l’adaptation et technologie du consentement à la réalité existante, aussi désastreuse soit-elle, la résilience constitue l’une des nombreuses impostures solutionnistes de notre époque. Cet essai, fruit d’un travail théorique et d’une enquête approfondie menés durant les dix années qui ont suivi l’accident nucléaire de Fukushima, entend prendre part à sa critique.

La résilience est despotique car elle contribue à la falsification du monde en se nourrissant d’une ignorance organisée. Elle prétend faire de la perte une voie vers de nouvelles formes de vie insufflées par la raison catastrophique. Elle relève d’un mode de gouvernement par la peur de la peur, exhortant à faire du malheur un mérite.

 

 

 

(Avertissement: ces présentations ne seront hélas pas en mesure d’accueillir de Personne à Mobilité Réduite. La pièce où elles auront lieu est desservie par un escalier, sans rampe ni ascenseur. Nous n’avons pas trouvé de solution à ce problème, et présentons nos excuses aux personnes lésées par ce fait.)