le parcours

Comme pour notre premier voyage avec le Cin’énergie en 2014, nous avons décidé de relier nos deux pays d’origine : la France et l’Argentine. Cependant, nul besoin cette fois ci d’emprunter le chemin le plus court.

Impossible en vélo de figer dès à présent l’itinéraire qui sera amené à évoluer selon les rencontres, les projections et les envies du moment.

 

Cependant, notre fil rouge étant les énergies et le développement durable, nous avons souhaité construire notre itinéraire afin de traverser des pays aux stratégies différentes. Cela nous permettra de montrer la complexité du sujet et de créer du débat.

Dans un soucis de cohérence entre le fond et la forme, nous souhaitons minimiser notre impact carbone durant ce voyage en empruntant exclusivement les voix terrestres et maritimes.


de france à l'argentine mAIS PAR Où ?

Le départ est prévu en France au printemps 2020, nous traverserons ensuite la Suisse et l’Allemagne, pays moteur en termes de développement d’énergies renouvelables à la fois éolienne (on et off-shore), solaire et biogaz. Mais toujours dépendant de ses centrales à charbon, gros point noir de leur politique énergétique.
Nous continuerons ensuite notre route au Danemark, où voient le jour de nombreuses initiatives intéressantes telles que l’île de Samso, île de 4000 habitants, 100% indépendante énergétiquement. L’exemple de Copenhague est également intéressant en termes de transport en tant que capitale européenne du vélo.
Une fois le nord du Danemark atteint, nous prendrons un ferry qui nous emmènera en Islande, terre de la géothermie. Cependant, cette énergie renouvelable bon marché profite aussi aux gros industriels de l’aluminium, responsables de fortes émissions de Gaz à effet de serre.
Nous prendrons ensuite un cargo pour rejoindre l’extrême Est du Canada, pays dans lequel plus de la moitié de l’énergie provient de barrages hydrauliques mais aussi deuxième pays producteur au monde d’uranium et exploitant de sables bitumineux d’Athabasca, vivement décriés pour leur impact désastreux sur l’environnement.  
Cap ensuite vers le Sud pour traverser les Etats Unis, seul pays à être sorti des accords de Paris de 2015. A la fois le plus gros producteurs au monde de gaz de schiste mais aussi pionnier de la philosophie de l’écologie et des groupes autonomes comme Ithaca dans l’Etat de New York. Le débat s’annonce donc houleux !
Une fois arrivées à la frontière mexicaine, nous découvrirons ce pays fervent défenseur de la diversité de graines et de cultures, peu à peu rattrapé par le maïs transgénique nord américain. Soleil, vent, mer, le Mexique a tout pour être un grand pays des énergies renouvelables qui peinent pourtant à se démocratiser.
Plus au sud, le Costa Rica est vu comme un pionnier des énergies renouvelables dans la région et où les politiques n’ont pas peur d’annoncer des objectifs très ambitieux tel que zéro émissions de CO2 dans la production d’énergie d’ici 2021.
La crise ne nous permettra probablement pas de mettre les pieds au Vénézuela, triste exemple de l’impact du pétrole sur la déstabilisation de la région. Les milliers de réfugiés vénézuéliens en Colombie seront par ailleurs là pour en témoigner.
Nous traverserons ensuite l’Equateur, le Pérou et la Bolivie où les initiatives locales “low-techs” fleurissent un peu partout avant d’arriver chez Lucia dans le nord de l’Argentine.
Nous estimons qu’entre 12 et 18 mois de pédalage seront nécessaires pour parcourir ces quelques 24 000km..