Quelle est l’idée ?

Le Cin’énergie est un dispositif que nous avons crée en 2014 lors de notre premier voyage à vélo entre la France et l’Argentine. (Cliquez ici pour accéder à notre ancien blog)
Le système nécessite qu’une personne du public pédale pour produire l’électricité nécessaire au fonctionnement du projecteur et des enceintes.
Nous pédalons la journée et projetons le soir, le Cin’énergie doit donc être léger, robuste et démontable rapidement. Il doit également permettre à petits et grands de pédaler, supporter les sprints de potentiels gros bourrins et restituer l’énergie accumulée en cas de pédalage un peu moins sportif.
Pour ce nouveau départ en 2020, le mécanisme du Cin’énergie a été amélioré, grâce à l’aide de notre ami Antoine Courcelles et de Cyril, le frère de Maylis, de façon à optimiser son rendement électrique et diminuer les nuisances sonores lors de la projection. 
 

COMMENT ÇA MARCHE ?​

Grâce à l’aide du Papy Mercat, nous avions bricolé en 2014 une grosse béquille triangulaire démontable, dont la base est située à l’arrière du vélo. Cette béquille est réalisée à partir de piquets d’une grosse tente. Elle permet à une personne de l’assistance de pédaler un peu comme sur un vélo d’appartement.
En pédalant, le cycliste entraine la roue arrière équipée d’un ancien moteur de Vélo Assistance Electrique (trouvée dans la poubelle d’un intersport !). Ce moteur est un moteur de 250W produisant un courant en triphasé. Afin de s’affranchir de la résistance du moteur lors de nos journées de pédalage, la roue dispose de deux sens d’utilisation :
  • Un sens « voyage à vélo » fonctionnant avec la cassette classique du vélo et le moteur débranché
  • Un sens « cinéma ambulant » fonctionnant avec un pignon vissé sur les filetages prévus pour le frein à disque et le moteur branché. L’utilisation d’un seul pignon permet de bien réguler le braqué voulu. Il n’y a par contre plus de roue libre, le dérailleur a donc été fixé afin qu’il ne se cabre pas quand le cycliste arrête de pédaler.
La puissance électrique produite dépend directement de la puissance générée par le cycliste. La tension est elle-même proportionnelle à la vitesse de pédalage.
Le courant produit étant en triphasé, il faut tout d’abord le redresser en courant continu grâce à un pont de diode triphasé. En sortie de pont de diode, la tension varie entre 20 et 60V selon la vitesse de rotation de la roue. De façon à stabiliser la tension, le courant passe par un régulateur de tension qui lisse cette dernière pour obtenir une tension stable de 12V.
A la suite du régulateur de tension, si le cycliste produit plus de puissance que nécessaire, l’électricité est stockée dans une petite batterie tampon qui restitue l’énergie si le cycliste ne produit pas suffisamment. Cette petite batterie permet également de changer de cycliste en cours de projection tout en maintenant l’alimentation du projecteur. Malgré son poids, nous avons fait le choix d’utiliser une batterie au plomb, plus robuste et moins sensible aux variations de tension que les batteries lithium-ion.
Le courant 12V produit est en théorie utilisable directement pour alimenter le projecteur. Cependant, pour protéger ce dernier, nous avons décidé d’intercaler un convertisseur 12V/220V. Cela entraine forcément des pertes de rendement du système global mais offre une plus grande flexibilité quant aux équipements que l’on peut brancher en sortie.