Ne m’arrêtez pas. Je rêve.

« Ne m’arrêtez pas.
Je rêve.
Nous avons vécu plusieurs siècles en étant courbées.
Des siècles entiers et de solitude.
Maintenant, ce n’est plus le cas. Essayez de m’arrêter.
Ici et là, pour toujours et partout.
Je rêve de liberté. »

Ce jour, le 3 octobre 1993, la poétesse anarchiste grecque, autrice et actrice Katerina Gogou est morte par suicide à l’âge de seulement 53 ans. Sous la dictature militaire, Gogou ne pouvait gagner sa vie avec le métier d’actrice qu’en dressant les portraits sexistes de femmes qui étaient des « femmes de maison », ou en montrant des « intérêts amoureux » qui renforçaient l’idéologie de la dictature. C’est donc avec la poésie que Gogou avait exprimé ses idéaux féministes révolutionnaires. A la suite de la dictature, elle avait été une des figures clés de la scène anarchiste du début à Exerchia, Athène, et une figure de proue pour l’avancée des droits des personnes trans et homosexuelles.

 

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