[Alerta Antifa Alsace] Congrès de la Deutsche Burschenschaft du 8 au 9 Novembre

Mise à jour : Suite à la publication de ce communiqué, la « Deutschen Burschenschaft » a vu ses réservations annulées, le tour de ville interdit et le congrès a du être déplacé à la dernière minute – et  vraisemblablement raccourci – à l’Hôtel de l’Ange, rue Jean Schlumberger, à Guebwiller…

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A propos du congrès de la Deutsche Burschenschaft du 8 au 9 Novembre
2019 en Alsace

Communiqué du 07.11.2019

Du 8 au 9 novembre, l’organisation faîtière d’extrême-droite des
corporations étudiants allemands et autrichiens, la Deutsche
Burschenschaft, veut tenir son congrès en France, non loin de la ville
de Colmar. Lors du 81ème jour anniversaire des pogromes antisémites du 9
novembre 1938, les corpos nationalistes rêvant d’une « Grande Allemagne
» se réunissent donc, comme par hasard en Alsace, sous le titre «
Pérennité du peuple allemand dans une société multiculturelle
majoritaire ». Le congrès devrait se dérouler en grande partie à
Husseren-Les-Châteaux.

Au programme sont prévus, en plus de conférences
et d’une table ronde, une visite de la ville de Colmar, une beuverie au
château du Hohlandsbourg et une réunion interne du « Verbandsrat »,
l’instance décisionnelle de la Deutsche Burschenschaft, dans une ferme
viticole. Mais pourquoi tout cela se déroule en France ? Outre l’absence
de célébrité de la Deutsche Burschenschaft en France et donc moins de
résistance par rapport à sa présence, une dimension idéologique devrait
avoir son importance : Ce congrès est une démonstration de force
nationaliste allemande en France.

Qu’ont prévu les corpos ?

Avant le début du congrès auquel toutes les corporations membres de la
Deutsche Burschenschaft sont invitées, a lieu à 18h30 une réunion
interne du comité exécutif, le « Verbandsrat », de la DB. Le congrès
débute le 8 novembre à 19 heures avec une soirée d’accueil à la ferme
viticole Schueller sur la Route du Vin à Husseren-les-Châteaux près de
Colmar, hameau nommé en conséquence par les corpos « Häusern ». Le 9
novembre débute la séance plénière à 8h30 dans la salle polyvalente de
Husseren-les-Châteaux. Une visite guidée de Colmar doit ensuite être
proposée à partir de 14 heures. Concernant la soirée, les corpos
prévoient une visite du château du Hohlandsbourg situé à proximité, où
ils ont réservé leur dîner à 19 heures et veulent tenir leur «
Festkommers » (NdT : beuverie ritualisée) à partir de 20h15. Pour cela,
la brasserie du Hohlandsbourg a été louée.

Qui sont les intervenants ?

Trois membres du parti d’extrême-droite Alternative für Deutschland sont
prévus comme intervenants lors de ce congrès : Dimitrios Kisoudis,
Dubravko Mandic et Jens Lange.

Dimitrios Kisoudis

Dimitrios Kisoudis, né le 21 avril 1981, a étudié à Freiburg, vit
désormais à Öhringen et a rejoint l’AfD en 2015. Il publie dans des
maisons d’édition et des magazines d’extrême-droite divers, a été
ensuite l’assistant personnel de Marcus Pretzell, membre de l’AfD au
Parlement Européen et travaille depuis 2017 en tant qu’assistant
personnel pour le député de l’AfD Martin Hess au parlement national
allemand. Kisoudis devrait lors du congrès intervenir sur le thème «
État et peuple dans le cours du temps ». Dans l’intitulé de son
intervention, il se plaint de la perte de la « nation » dûe à la migration :

« La nation est le peuple formé politiquement, dans celle-ci le
peuple et l’État ne font qu’un. Cependant, la migration remet en cause
la nation. L’homogénéité du peuple souverain se perd, le communautarisme
revient en force, l’État s’éloigne des citoyens. Comment le peuple
peut-il réagir entre deux époques et un État encore fonctionner ? »

Kisoudis ambitionne un état clérical autoritaire qu’il nomme « État de
l’ordre ».

Dubravko Mandic

Dubravko Mandic est un corpo d’extrême-droite, qui a été rejeté par sa
propre corporation suite à des querelles de pouvoir Saxo-Silesia
Freiburg, mais qui a pu se réhabiliter récemment. Sous sa régie a été
créée l’alternative jeune (NdT : Junge Alternative), organisation de
jeunesse de l’AfD et la fête pour cette fondation s’est déroulée dans la
maison Saxo-Silesia sur le Lorettoberg fribourgeois. Mandic est connu
partout en Allemagne, non seulement pour son incitation à la haine
typique de l’extrême-droite, mais aussi pour ses délits commis à
l’encontre de journalistes et d’adversaires politiques. En mai 2019, il
a été élu pour l’AfD dans le conseil municipal de Freiburg. Avant cela,
il était président du tribunal arbitral fédéral de la Junge Alternative,
membre du tribunal arbitral de l’AfD de Baden-Württemberg et candidat
recalé au parlement national allemand pour la circonscription de
Tübingen. Ses « frères de corporation » actifs de la Saxo-Silesia lui
donnent un podium lors du congrès en tant qu’intervenant pour propager
sa vision nationaliste de la société. Mandic devrait intervenir sur « La
Genèse ethnique des Serbes, des Croates et des Bosniaques sous le joug
de la domination turque » et ainsi invoquer la peur d’une prétendue «
islamisation » :

« Michel Houellebecq a esquissé dans le best-seller « Unterwerfung »
(« Soumission ») un scénario réaliste d’une potentielle prise de pouvoir
islamique en France. Jean Raspail racontait déjà en 1973 dans son livre
« Das Heerlager der Heiligen » (« Le Camp des Saints ») comment une
société libérale occidentale avec l’ensemble de ses protagonistes
majeurs se comporterait face à une immigration soudaine de plusieurs
millions de personnes du tiers-monde. Il a ainsi présenté une
orientation pour l’ouverture des frontières en septembre 2015. Monsieur
Sieferle a traité dans son oeuvre posthume, la potentielle
transformation des sociétés occidentales jusqu’à une retribalisation
(procès d’une transformation vers le tribalisme). Au regard de multiples
scénarios possibles, qui contiennent tous l’acceptation d’une
islamisation, il vaut la peine de porter un regard sur l’acquisition de
terrain dans les Balkans au XIVième siècle et dans les siècles suivants
la domination ottomane.

Jens Lange

Jens Lange alias « Johann Felix Baldig » est en charge de la troisième
intervention intitulée « La réserve comme degré de déclin
constitutionnel – Sur l’avenir de la responsabilité allemande ». Les
corpos peuvent déjà se préparer à une oraison confusioniste remplie de
pathétisme :

(NdT : blabla intraduisible)
„Segregation, Tribalisierung, Zonierung mit der Maßgabe des
Besser-Nicht-Betreten-Sollens, Raumbeobachtung, Raumneuordnung,
Raumneuausverhandlung, endlich Wolfserwartung, ob in der
Menschenbiosphäre, ob in der reinen, totalen Biosphäre der maximalen
Verwilderung und Austreibung von Technik und Aufklärung – das Reservat
wird zum Schrittmacher konstitutionellen Verfalls und zugleich zum Maß
einer fortschreitenden Derogation des Grundgesetzes. ‚Wie wollen wir
künftig leben?‘ fragen die diversen staatlichen Kommissionen unter der
drohlichen Überschrift ‚gleichwertige Lebensverhältnisse‘. Aus
verfassungstheoretischer Sicht stellt sich dagegen die neue Frage: Wird
das Prinzip praktischer Konkordanz von einer befrieden sollenden
Aushandelungsinstanz ersetzt, die immer öfter Freiheits- und
Deutschengrundrechte allein im Reservat, im eng abgezirkelten Gefilde
zuzulassen die Kraft findet?“

Jens Lange vient de Questenberg dans le sud du Harz, est né le 30
décembre 1974 et a rejoint l’AfD en 2016. Lange publie sous son
peudonyme dans des magazines d’extrême-droite comme « Compact » et «
Tumult ». Il travaille depuis 2017 pour la fraction de l’AfD au
parlement national allemand et pour le député du même parlement Frank
Pasemann. Lange a posé sa candidature en novembre 2016 comme suppléant
pour le « Flügel » (NdT : une alliance interne au parti de l’AfD
regroupant ses membres les plus à l’extrême-droite) et en mai 2019 pour
le conseil de communauté des communes de Mansfeld-Südharz, pour le
conseil municipal de Südharz et le conseil du village de Questenberg. Il
est actif dans le milieu du groupuscule d’artistes paiens « Orphischer
Kreis », d’inspiration néonazie.

Qu’est-ce que la Deutsche Burschenschaft ?

La Deutsche Burschenschaft est une organisation faîtière de corporations
étudiantes nationalistes d’Allemagne et d’Autriche. Si la Deutsche
Burschenschaft en Autriche représente depuis des décennies le réservoir
de fonctionnaires du Freiheitlichen Partei Österreichs (NdT : FPÖ, parti
d’extrême-droite autrichien), elle a trouvé en Allemagne seulement
depuis 2015 une famille politique dans la désormais radicalisée
Alternative für Deutschland (AfD). Entre 2011 et 2015, la majorité des
corporations membres moins désireuses de porter le message nationaliste
publiquement a quitté la Deutsche Burschenschaft. Environ la moitié des
corporations sont restées après la dispute sur la ligne politique à
adopter, un noyau dur de 67 corporations étudiantes d’extrême-droite
avec en totalité quelques milliers de membres.

L’instance la plus haute de la Deutsche Burschenschaft est le «
Burschentag » se dérouland à Eisenach chaque année après la Pentecôte. A
cette occasion, une corporation membre de la DB est élue comme
corporation présidente pour une année civile. Depuis début 2019, la
corporation fribourgeoise Saxo-Silesia préside la DB. En janvier 2020,
elle sera relayée par la corporation Tuiskonia Karlsruhe, choisie en mai
2019. La corporation fribourgeoise Saxo-Silesia est donc responsable
pour l’organisation du congrès en Alsace. Comme pour les corporations
elles-même, le présidium est constitué d’un porte-parole et d’un
suppléant. L’« équipe » du présidium de la Saxo-Silesia inclut le
porte-parole Falk van der Helm (DBx), le premier suppléant du
porte-parole Marco Erat (DBxx) et le second suppléant du porte-parole
Rudolf Gut (DBxxx).

Qu’est-ce que le « Verbandsrat » ?

Pendant l’année civile en cours, les affaires de la Deutsche
Burschenschaft sont menées par la corporation présidente et le
soi-disant « Verbandsrat ». Ce comité est constitué de membres habilités
à voter : le porte-parole de la corporation présidente, un représentant
de la corporation présidente de l’année dernière, deux «
Verbandsobmänner » élus lors du « Burschentag » ainsi que leurs deux
suppléants. Quelques membres supplémentaires peuvent participer, avec un
droit de vote, de parole et de regard restreints, aux réunions. Au
total, une douzaine de corpos sont la plupart du temps présents.
Plusieurs réunions du « Verbandsrat » ont lieu chaque année et une des
séances se déroule pendant le congrès annuel pour des raisons
logistiques. Celle-ci commence en règle générale avant la soirée
d’accueil du congrès, elle devrait donc se dérouler également à la ferme
viticole artisanale Schueller à Husseren-les-Châteaux.

Les membres du « Verbandsrat » en 2019

A part Falk van der Helm, Marco Erat et Rudolf Gut de la corporation
présidente Saxo-Silesia, Jakob Scheffel appartient également en tant que
représentant de la corporation présidente de l’année dernière, la
corporation munichoise Alemannia, au « Verbandsrat » pour l’année civile
2019. Le « Verbandsobmann » actuel en charge de la politique
universitaire et générale s’appelle Christopher von Mengersen de la
corporation viennoise Teutonia et de la corporation silésienne Alten
Breslauer Burschenschaft der Raczeks zu Bonn. Le « Verbandsobmann en
charge de l’escrime estudiantine, du recrutement et du sport » s’appelle
Mattis Mayer de la corporation Germania Halle zu Mainz. Les suppléants
au « Verbandsrat » sont Wilhelm Haase de la corporation fribourgeoise
Saxo-Silesia ainsi que John Fritz Hoewer de la Kölner Burschenschaft
Germania et de la Burschenschaft Germania Magdeburg. Un dernier
suppléant s’appelle Daniel Malsam de la Braunschweiger Burschenschaft
Thuringia.

Qu’est-ce que le congrès ?

En règle générale, la Deutsche Burschenschaft organise une fois par an
un événement pour renforcer sa cohésion interne, un congrès durant
lequel les corporations membres se retrouvent pour des conférences, un
programme culturel et une beuverie commune. Ce congrès est un
rendez-vous obligatoire pour toutes les corporations membres : Une
absence coûte de l’argent. Son organisation est assurée par la
corporation présidente, et donc, prend souvent place dans la ville de la
corporation présidente. Cependant en 2018, la ville de Prague avait été
choisie, comme l’Alsace en 2019 ceci est un acte hautement politique. En
2017, la fête du Wartburg à Eisenach avait été proclamée comme congrès
et en 2016 celui-ci avait eu lieu à Schärding en Autriche. Les congrès à
Jena en 2015 et à Dresde en 2014 se sont déroulés de manière moins
spectaculaire que celui de 2013 à Innsbruch. Im Jahr 2017 wurde das
Wartburgfest in Eisenach zur « Verbandstagung » erklärt und 2016 wurde
im österreichischen Schärding getagt. Die Tagungen in Jena 2015 und
Dresden 2014 verliefen weniger spektakulär als jene in Innsbruck 2013,
où la Deutsche Burschenschaft a rencontré de la résistance, des
contre-manifestations et l’annulation de la location du hall des
expositions.

Alsace : « Ça doit être l’Allemagne entière » (« Das ganze Deutschland
soll es sein »)

La Deutsche Burschenschaft se présente toujours comme consciente des
traditions et écrit l’histoire des corporations comme une histoire
continue. L’Alsace-Lorraine joue dans cette narration historique un rôle
important. En revanche, les crimes commis pendant l’occupation de
l’Alsace après le 15 juin 1940 ou même la participation de corpos au
nationalsocialisme sont passés sous silence.

Néanmoins, il y a un hommage détaillé à Johann Georg August Wirth sur la
page web de la Deutsche Burschenschaft. Du point de vue des corpos, il
était lors de la fête au Wartburg en 1832 « le seul orateur » ayant
apporté « des propositions concrètes » : « En même temps, il mettait en
garde envers ’l’aide de la France’, qui n’aurait de prix rien de moins
que la frontière du Rhin, ce qui, en plus de la demande du retour de
l’Alsace-Lorraine, blessait les Français présents au plus haut point. »

En 2017, la Deutsche Burschenschaft fêtait ses 200 ans pendant la fête
au Wartburg à Eisenach. Dans le programme distribués par les corpos se
trouvent aussi les textes des chants, qui devaient être entonnés à cette
occasion. Dans le diaporama de la Deutsche Burschenschaft pour son
200ème anniversaire, un corpo membre à part entière prend la parole : «
Chanter ensemble, être ensemble et vivre quelque chose ensemble, que
l’on peut transmettre, est une chose sensationnelle. » L’un des chants
en question est « Was ist des Deutschen Vaterland ? » (« Qu’est la
patrie de l’Allemand ? ») de Ernst Moritz Arndt de l’année 1813 :

Qu’est la patrie de l’Allemand ? La Prusse ou bien la Souabe ?
Est-elle au Rhin où vient le vin, Est-elle au Belt, plage sans fin. Oh
non, non, non ! |:Pour sa patrie il voit plus grand. 😐

(…)

Qu’est la patrie de l’Allemand ? Dis-moi enfin son nom ! Jusqu’où
l’on parle l’allemand, Jusqu’où Dieu même entonne un chant, C’est là
qu’est ta patrie, c’est là, |:Fier Allemand, tu es chez toi. 😐

(…)

C’est la patrie de l’Allemand, Là où la Grande Armée périt, Où les
Français sont l’ennemi, Où l’Allemand est un ami ! C’est là, oui là
qu’est sa patrie : |:Toute l’All’magne est son pays. 😐

(…)

La perception nationaliste, les revendications expansionistes allemandes
et les ressentiments contre les Français de ce texte, auquel non
seulement la Deutsche Burschenschaft historique, mais aussi l’actuelle
se réfèrent, se retrouvent également dans le « Programme stratégique de
la Deutsche Burschenschaft ». Dans ce programme discuté entre 2010 et
2013, on a pu lire sous le titre « Qu’est-ce que la patrie allemande ? »
quelques réflexions du « Chargé de questions relatives à la notion de
peuple » de la Deutsche Burschenschaft. Celui-ci remarque que « la
fameuse question du chant de Ernst Moritz énoncée il y a presque 200 ans
est aujourd’hui aussi actuelle qu’en son temps ». Il y fustige « la
France avec sa notion de patrie étatique donc basée sur l’État, si bien
que tous ses citoyens sont ’Français’ sans distinction entre par exemple
les Normands, les Allemands, les Bretons, etc., qui ne profitent pas
d’une protection de leur peuple minoritaire ». Il remarque plutôt le
contraire pour « le peuple allemand » : « En conclusion, l’on peut dire
que, du moins en ce qui concerne le peuple allemand, l’utilisation d’une
notion de nation étatique simplement basée sur l’État n’est pas
possible, car qui pourrait donc affirmer qu’un allemand sudète n’est pas
un Allemand, bien qu’il vive peut-être aujourd’hui en République Tchèque
? Ou bien était Allemand jusqu’en 1989 seulement qui vivait dans les
zones Ouest de la République Fédérale Allemande ? » Il continue son
manifeste : « Pour un Allemand du milieu en Europe centrale parlant
l’allemand comme langue maternelle, rien de plus ’naturel’ qu’il soit
allemand ». Et conclut :

« Les Allemands belges à Eupen-Malmedy, les Alsaciens, les Allemands
du Tirol du Sud et du Val Canale, les Allemands slovènes de Gottscheer
et d’Untersteirer, les Allemands souabes du Danube en Croatie, Serbie et
Hongrie, les Souabes banates en Roumanie, les Allemands du Bergland et
de Siebenbürger, etc., les Allemands des Carpates en Slovaquie, les
Allemands sudètes en République tchèque, les Allemands en Silésie, ceux
de Poznań, ceux de Prusse Occidentale et Orientale, les Allemands baltes
et les Allemands dans le Nord du Schleswig danois font partie intégrale
du peuple allemand dans son ensemble. »

« L’Allemagne » est donc considérée comme un espace à coloniser pour
tous les « Allemands » compris dans la notion de peuple. L’Alsace est
considérée ici comme une partie de la « Grande Allemagne ». Le fait que
la Deutsche Burschenschaft veule réaliser son congrès de l’année 2019 en
Alsace est l’expression physique de ces revendications révisionistes.

Pas de « Grande Allemagne » pour les corpos nazis !

Autonome Antifa Freiburg

* * *

Zur „Verbandstagung“ der „Deutschen Burschenschaft“ am 8. und 9.
November 2019 im Elsass

Communiqué vom 07.11.2019

Am 8. und 9. November will der rechtsradikale Dachverband deutscher und
österreichischer Burschenschaften, die Deutsche Burschenschaft, in
Frankreich in der Nähe des elsässischen Colmar eine „Verbandstagung“
abhalten. Am 81. Jahrestag der antisemitischen Pogrome vom 9. November
1938 treffen sich die von einem „Großdeutschland“ träumenden, völkischen
Burschenschafter ausgerechnet im Elsass. Die Tagung mit dem Titel
„Fortbestand des Deutschen Volkes in einer multikulturellen
Mehrheitsgesellschaft“ soll großteils in Husseren-Les-Châteaux
stattfinden. Auf dem Programm stehen neben Vorträgen und einer
Podiumsdiskussion auch eine Stadtführung in Colmar, ein Besäufnis auf
der Hohlandsburg und eine interne Sitzung des „Verbandsrats“ auf einem
Winzerhof. Aber warum findet die Veranstaltung in Frankreich statt? Hier
dürften neben der Erwartung, dass die Deutsche Burschenschaft in
Frankreich weniger bekannt ist als in Deutschland und folglich mit
weniger Widerstand zu rechnen ist, auch ideologische Überlegungen eine
Rolle spielen: Das Treffen ist eine deutschnationale Machtdemonstration
in Frankreich.

Was planen die Burschen?

Vor dem Beginn der Tagung, zu der alle Mitgliedsbünde der Deutschen
Burschenschaft eingeladen sind, findet am 8. November um 18:30 Uhr eine
interne Sitzung des Exekutivgremiums des Dachverbands statt, genannt
„Verbandsrat“. Die Verbandstagung beginnt am 8. November um 19 Uhr mit
einem Begrüßungsabend auf dem Winzerhof Schueller in der Route du Vin in
Husseren-les-Châteaux nahe Colmar – von den Burschenschaftern wird das
Örtchen konsequent „Häusern“ genannt. Am 9. November beginnt um 8:30 Uhr
die Tagung in der Mehrzweckhalle in Husseren-les-Châteaux. Anschließend
soll ab 14 Uhr eine Stadtführung durch Colmar angeboten werden. Für den
Abend planen die Burschenschafter eine Besichtigung der nahegelegene
Hohlandsburg, wo sie ab 19 Uhr auch zu Abend essen und ab 20:15 Uhr
ihren „Festkommers“ veranstalten. Dafür wurde die Brasserie der
Hohlandsburg angemietet.

Wer sind die Referenten?

Als Referenten der „Verbandstagung“ sollen drei Mitglieder der
rechtsradikalen Partei Alternative für Deutschland auftreten: Dimitrios
Kisoudis, Dubravko Mandic und Jens Lange.

Dimitrios Kisoudis

Dimitrios Kisoudis, geboren am 21.04.1981, studierte in Freiburg, lebt
in Öhringen und trat im Jahr 2015 in die AfD ein. Er publiziert in
diversen rechten Verlagen und Zeitschriften, war zunächst Referent des
AfDlers Marcus Pretzell im Europäischen Parlament und arbeitet seit 2017
als Referent für den AfD-Abgeordneten Martin Hess im Deutschen
Bundestag. Kisoudis soll auf der „Verbandstagung“ zum Thema „Staat und
Volk im Lauf der Zeit“ referieren. Im Ankündigungstext seines Vortags
beklagt er den Verlust der „Nation“ durch Migration:

„Die Nation ist das politisch formierte Volk, in ihr kommen Volk und
Staat zur Deckung. Doch die Migration stellt die Nation in Frage. Die
Homogenität des Staatsvolks geht verloren, der Tribalismus kehrt zurück,
der Staat entfremdet sich den Bürgern. Wie kann das Volk auf diese Wende
zwischen zwei Epochen reagieren, wie ein Staat noch funktionieren?“

Kisoudis strebt einen klerikalen Obrigkeitsstaat an, den er
„Ordnungsstaat“ nennt.

Dubravko Mandic

Dubravko Mandic ist ein rechtsradikaler Burschenschafter, der nach
internen Machtkämpfen von seiner Burschenschaft Saxo-Silesia Freiburg
ausgeschlossen wurde, sich jedoch kürzlich erfolgreich wieder einklagte.
Unter seiner Regie wurde die Junge Alternative gegründet und die
Gründungsfeier fand auf dem Haus der Saxo-Silesia auf dem Freiburger
Lorettoberg statt. Mandic ist deutschlandweit nicht nur wegen seiner
rechtsradikaler Hetze, sondern auch wegen seiner Straftaten gegen
politische GegnerInnen und JournalistInnen bekannt und wurde im Mai 2019
für die AfD in den Freiburger Gemeinderat gewählt. Zuvor war er
Vorsitzender des Bundesschiedsgerichts der JA, Mitglied des
Landesschiedsgericht der AfD Baden-Württemberg und erfolgloser
Bundestagskandidat der AfD für den Wahlkreis Tübingen. Seine
„Bundesbrüder“ aus der Aktivitas der Saxo-Silesia verschaffen ihm als
Redner auf der „Verbandstagung“ ein Podium zur Verbreitung seiner
völkischen Weltanschauung. Mandic soll über die „Ethnogenese der Serben,
Kroaten und Bosnier unter der Einwirkung der türkischen Herrschaft“
referieren und Angst vor einer „Islamisierung“ schüren:

„Michel Houellebecq entwarf in dem Bestseller ‚Unterwerfung‘ ein
realistisches Szenario einer möglichen islamischen Machtübernahme in
Frankreich. Jean Raspail erzählte in seinem Buch ‚Das Heerlager der
Heiligen‘ bereits 1973 wie sich eine westlich-liberale Gesellschaft mit
all ihren relevanten Protagonisten im Angesicht einer millionenfachen
plötzlichen Einwanderung aus der Dritten Welt verhalten würde und legte
damit eine Blaupause für die Grenzöffnung vom September 2015 vor.
Sieferle behandelte in seinen posthum erschienen Werken die mögliche
Transformation westlicher Gesellschaften hin zu einer Retribalisierung.
Angesichts der vielfältig möglichen Szenarien, die alle die Annahme
einer Islamisierung beinhalten, lohnt ein Blick auf die islamische
Landnahme auf dem Balkan im 14. Jh. und die darauf folgenden
Jahrhunderten osmanischer Herrschaft.“

Jens Lange

Den dritten Vortrag soll Jens Lange alias „Johann Felix Baldig“ halten:
„Das Reservat als konstitutioneller Verfallsgrad – Zur Zukunft Deutscher
Verfasstheit“. Hier können sich die Burschen auf einen
wirr-schwurbeligen und vor Pathos triefenden Vortrag gefasst machen:

„Segregation, Tribalisierung, Zonierung mit der Maßgabe des
Besser-Nicht-Betreten-Sollens, Raumbeobachtung, Raumneuordnung,
Raumneuausverhandlung, endlich Wolfserwartung, ob in der
Menschenbiosphäre, ob in der reinen, totalen Biosphäre der maximalen
Verwilderung und Austreibung von Technik und Aufklärung – das Reservat
wird zum Schrittmacher konstitutionellen Verfalls und zugleich zum Maß
einer fortschreitenden Derogation des Grundgesetzes. ‚Wie wollen wir
künftig leben?‘ fragen die diversen staatlichen Kommissionen unter der
drohlichen Überschrift ‚gleichwertige Lebensverhältnisse‘. Aus
verfassungstheoretischer Sicht stellt sich dagegen die neue Frage: Wird
das Prinzip praktischer Konkordanz von einer befrieden sollenden
Aushandelungsinstanz ersetzt, die immer öfter Freiheits- und
Deutschengrundrechte allein im Reservat, im eng abgezirkelten Gefilde
zuzulassen die Kraft findet?”

Jens Lange kommt aus Questenberg im Südharz, wurde am 30.12.1974 geboren
und trat im Jahr 2016 in die AfD ein. Lange publiziert unter seinem
Pseudonym in rechtsradikalen Zeitschriften wie „Compact“ und „Tumult“.
Er arbeitet seit 2017 für die AfD-Bundestagsfraktion und für den
AfD-Bundestagsabgeordneten Frank Pasemann. Lange kandidierte im November
2016 als Beisitzer für den „Flügel“ und im Mai 2019 für den Kreistag von
Mansfeld-Südharz, den Gemeinderat Südharz und Ortschaftsrat Questenberg
und bewegt sich im „Umfeld der neonazistisch beeinflussten
neuheidnischen Künstlergruppierung Orphischer Kreis“.

Was ist die Deutsche Burschenschaft?

Die Deutsche Burschenschaft ist ein Dachverband völkischer deutscher und
österreichischer Burschenschaften. Während die Deutsche Burschenschaft
in Österreich seit Jahrzehnten de facto das Funktionärs-Reservoir der
Freiheitlichen Partei Österreichs (FPÖ) darstellt, hat sie in
Deutschland erst seit 2015 in der radikalisierten Alternative für
Deutschland (AfD) eine politische Heimat gefunden. Zwischen 2011 und
2015 spaltete sich der Großteil der weniger offen faschistisch
auftretenden Bünde von der Deutsche Burschenschaft ab. Übrig blieben
nach dem Richtungsstreit etwa die Hälfte der Bünde, ein harter Kern von
67 stramm rechtsradikalen Burschenschaften mit insgesamt mehreren
tausend Mitgliedern.

Das oberste Organ der Deutschen Burschenschaft ist der jährlich nach
Pfingsten in Eisenach stattfindende „Burschentag“. Hier wird jedes Jahr
eine der Mitgliedsburschenschaften zur „Vorsitzenden Burschenschaft“
gewählt, die dann im kommenden „Geschäftsjahr“ (Kalenderjahr) den
Vorsitz innehat. Seit Anfang 2019 ist die Freiburger Burschenschaft
Saxo-Silesia Vorsitzende der Deutschen Burschenschaft. Im Januar 2020
wird sie von der im Mai 2019 gewählten Burschenschaft Tuiskonia
Karlsruhe abgelöst werden. Für die Organisation der Veranstaltung im
Elsass ist also die Freiburger Saxo-Silesia verantwortlich. Wie
innerhalb der einzelnen Bünde werden auch auf Ebene der Vorsitzenden
„Sprecher“ und „Stellvertreter“ bestimmt. Die „Vorsitzmannschaft“ der
Saxo-Silesia besteht aus dem Sprecher Falk van der Helm (DBx), dem
ersten stellvertretenden Sprecher Marco Erat (DBxx) und dem zweiten
stellvertretenden Sprecher Rudolf Gut (DBxxx).

Was ist der Verbandsrat?

Während eines laufenden Geschäftsjahrs werden die Geschäfte der
Deutschen Burschenschaft durch die „Vorsitzende Burschenschaft“ und den
sogenannten „Verbandsrat“ geführt. Dem Verbandsrat gehören als
stimmberechtigte Mitglieder neben dem Sprecher der „Vorsitzenden
Burschenschaft“ und einem Vertreter der „gewesenen Vorsitzenden
Burschenschaft“ (der Vorsitzenden des Vorjahres) zwei auf dem
Burschentag gewählte „Verbandsobmänner“ und zwei „Beisitzer“ an. An den
Sitzungen können noch einige weitere Mitglieder mit eingeschränkten
Stimm-, Rede- und Antragsrechten teilnehmen, insgesamt sind meist etwa
ein Dutzend Burschenschafter anwesend. Es finden meist drei
Verbandsratssitzungen pro Jahr statt und eine der Sitzungen wird aus
logistischen Gründen an die jährlich stattfindende Verbandstagung
gekoppelt. Sie beginnt üblicherweiset vr dem allgemeinen Begrüßungsabend
der Verbandstagung, soll also auf dem Öko-Winzerhof Schueller in
Husseren-les-Châteaux stattfinden.

Die Mitglieder des Verbandsrats 2019

Neben Falk van der Helm, Marco Erat und Rudolf Gut von der Vorsitzenden
Burschenschaft Saxo-Silesia gehört Jakob Scheffel als Vertreter der
Gewesenen Vorsitzenden Münchner Burschenschaft Alemannia dem Verbandsrat
im Geschäftsjahr 2019 an. Der aktuelle „Verbandsobmann für Hochschul-
und allgemeine Politik“ ist Christopher von Mengersen von der Wiener
Burschenschaft Teutonia und der Alten Breslauer Burschenschaft der
Raczeks zu Bonn. „Verbandsobmann für burschenschaftliches Fechten,
Nachwuchswerbung und Sport“ ist Mattis Mayer von der Burschenschaft
Germania Halle zu Mainz. Beisitzer im Verbandsrat sind Wilhelm Haase von
der Burschenschaft Saxo-Silesia Freiburg und John Fritz Hoewer von der
Kölner Burschenschaft Germania und der Burschenschaft Germania
Magdeburg. „Ersatzobmann“ ist Daniel Malsam von der Braunschweiger
Burschenschaft Thuringia.

Was ist die Verbandstagung?

Üblicherweise einmal im Jahr veranstaltet die Deutsche Burschenschaft
als identitätsstiftendes Event eine sogenannte „Verbandstagung“, bei der
sich die Mitgliedsbünde für Vorträge, ein Rahmenprogramm und ein
gemeinsames Besäufnis treffen. Bei der Verbandstagung handelt es sich um
einen Pflichttermin für alle Bünde: Nichterscheinen kostet Geld.
Ausgerichtet wird die Tagung von der jeweiligen „Vorsitzenden“ und oft
findet sie auch in dem Ort statt, an dem diese ansässig ist. Im Jahr
2018 allerdings wurde Prag als Ort gewählt – wie das Elsass 2019 ein
bewusstes politisches Statement. Im Jahr 2017 wurde das Wartburgfest in
Eisenach zur „Verbandstagung“ erklärt und 2016 wurde im österreichischen
Schärding getagt. Die Tagungen in Jena 2015 und Dresden 2014 verliefen
weniger spektakulär als jene in Innsbruck 2013. In Innsbruck sah sich
die Deutsche Burschenschaft mit Widerstand, Gegenprotesten und
Kündigungen der von ihr angemieteten Messehalle konfrontiert.

Elsass: „Das ganze Deutschland soll es sein“

Die Deutsche Burschenschaft gibt sich stets traditionsbewusst und
schreibt die Geschichte der Burschenschaften als eine kontinuierliche
Geschichte. Elsass-Lothringen spielt in dieser Geschichtsschreibung eine
wichtige Rolle. Ausgeblendet werden allerdings die Verbrechen während
der deutschen Besatzung des Elsass nach dem 15. Juni 1940 oder gar die
Beteiligung von Burschenschaftern am Nationalsozialismus.

Auf der Website der Deutschen Burschenschaft wird stattdessen
ausführlich Johann Georg August Wirth gefeiert. Aus Sicht der Burschen
war er beim Wartburgfest 1832 „der einzige Redner, der konkrete
Vorschläge unterbreitet“ hat: „Zugleich warnte er vor der ‚Mithilfe
Frankreichs‘, das doch nur die Rheingrenze als Preis dieser Hilfe im
Kopf habe, was die anwesenden Franzosen ebenso wie die Rückforderung
Elsaß-Lothringens nicht wenig verletzte.”

Im Jahr 2017 feierte sich die Deutsche Burschenschaft in Eisenach mit
ihrer „200-Jahr-Feier“ des Wartburgfests. Im von den Burschen
herausgegebenen Programmheft sind auch die Liedtexte der Lieder
abgedruckt, die im Rahmen dieser Veranstaltung gesungen werden sollten.
Im Imagefilm der „Deutschen Burschenschaft“ zu „200 Jahre Wartburgfest“
kommt ein „Alter Herr“ zu Wort: „Das gemeinsame Singen, das gemeinsame
Zusammensein, das gemeinsame Erleben, dassman dann auch weitergeben
kann, ist einfach etwas Erhebendes.“ Eines der Lieder ist „Was ist des
Deutschen Vaterland“) von Ernst Moritz Arndt aus dem Jahr 1813:

Was ist des Deutschen Vaterland? Ist’s Preußenland, ist’s
Schwabenland? Ist’s, wo am Rhein die Rebe blüht? Ist’s, wo am Belt die
Möwe zieht? O nein! nein! Nein! |:Sein Vaterland muß größer sein!:|

(…)

Was ist des Deutschen Vaterland? So nenne endlich mir das Land! So
weit die deutsche Zunge klingt und Gott im Himmel Lieder singt: Das soll
es sein! Das soll es sein! |:Das, wackrer Deutscher, nenne dein!:|

(…)

Was ist des Deutschen Vaterland, wo Zorn vertilgt den welschen Tand,
wo jeder Franzmann heißet Feind, wo jeder Edle heißet Freund. Das soll
es sein! Das soll es sein! |:Das ganze Deutschland soll es sein!:|

(…)

Das völkische Selbstverständnis, die großdeutschen Bestrebungen und das
antifranzösischen Ressentiment dieses Texts, auf den sich nicht nur die
historische, sondern auch die heutige Deutsche Burschenschaft bezieht,
findet sich auch im „Strategieprogramm“ der Deutschen Burschenschaft. In
einem Entwurf dieses zwischen 2010 und 2013 diskutierten
Grundsatzprogramms finden sich unter der Überschrift „Was ist des
Deutschen Vaterland“ einige Überlegungen des „Volkstumsbeauftragten“ der
„Deutschen Burschenschaft“. Dieser stellt darin fest: „Die berühmte
Frage des Liedes von Ernst Moritz Arndt vor knapp 200 Jahren ist heute
genauso aktuell wie seinerzeit.“ Er geißelt „Frankreich mit seinem
etatistischen, d.h. staatsbezogenen Nationsbegriff, wobei alle
Staatsbürger ‚Franzosen‘ sind ohne Berücksichtigung von z.B. Normannen,
Deutschen, Bretonen, usw., die auch keinen
Volksgruppen-Minderheiten-Schutz genießen“ und stellt für „das deutsche
Volk“ das Gegenteil fest: „Zusammenfassend läßt sich also sagen, daß
sich, zumindest was das deutsche Volk betrifft, sicher kein
etatistischer, rein staatsbezogener Nationsbegriff anwenden läßt. Denn
wer würde wohl behaupten, daß ein Sudetendeutscher kein Deutscher ist,
obwohl er vielleicht heute im Staat Tschechien lebt. Oder war bis 1989
ein Deutscher nur, wer in der Westzonen-BRD lebte?“ Der Burschenschafter
führt weiter aus: „Für einen Binnendeutschen im zentraleuropäischen Raum
mit deutscher Muttersprache ist es nur ‚natürlich‘, daß er ein Deutscher
ist“ und schlussfolgert:

„Die Belgien-Deutschen in Eupen-Malmedy, die Elsässer, die Deutschen
Südtirols und vom Kanaltal, die Gottscheer und Untersteirer Deutschen in
Slowenien, die deutschen Donauschwaben in Kroatien, Serbien und Ungarn,
in Rumänien die Banater Schwaben, Berglanddeutschen, Siebenbürger, usw.,
die Karpatendeutschen in der Slowakei, die Sudetendeutschen in
Tschechien, die Deutschen in Schlesien, Posen, West- und Ostpreußen, die
Balten-Deutschen und die Deutschen im dänischen Nord-Schleswig sind ein
bedeutender Teil des gesamten deutschen Volkskörpers.“

„Deutschland“ wird also als Siedlungsraum aller „Deutschen“ im
völkischen Sinne begriffen und das Elsass wird als Teil Großdeutschlands
verstanden. Dass die Deutsche Burschenschaft im Jahr 2019 ihre
„Verbandstagung“ im Elsass durchführen will, ist der physische Ausdruck
dieser revisionistischen Bestrebungen.

Kein „Großdeutschland“ für Naziburschen!

Autonome Antifa Freiburg

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