Vous avez peut être déjà croisé notre stand militant au détour d’un événement qui se passait dans les environs Haut-Rhinois ou alentours. L’AFA MHR tient de temps en temps des tables lors de rencontres politiques ou culturelles que nous soutenons, et lors d’ événements festifs et musicaux, teufs* comprises!
Parce qu’on aime partager ces moments de fête auto-organisés, engagés et/ou sauvages, échanger sur place avec les personnes présentes sur un bout de journée, ou durant toute une nuit entière. Filer la main dans l’orga. Nous voyons notre stand comme un espace d’échange, et mettons nos livres, outils et brochures à disposition pour contribuer à réfléchir, à co-construire des espaces où se retrouver en toute liberté. Quelques fringues, badges et autocollants pour faire ou se faire plaisir, soutenir la culture artisanale et alternative, et énoncer clairement et de manière colorée nos combats. Parce que pour nous, dans cette société malade, contre et face à celle-ci, ces espaces sont précieux et sont à défendre, on continuera de s’y rendre, d’y contribuer et de les défendre.
(N’hésitez pas à nous solliciter pour vos prochains events en intérieur ou en plein air !)
* Ce qu’on entend par teuf, rave, ou « free party » = c’est une fête sans vocation commerciale, souvent clandestine, déclarée ou non, organisée par un collectif informel qui se qualifie de tribu techno ou de Sound System.
Nos teufs sont des ZAD**/ZAT***
** ZAD = Zone à Défendre
*** ZAT ou (TAZ, Temporary Autonomous Zone ) = La Zone Autonome Temporaire est une notion développée par Hakim Bey, écrivain politique se réclamant de l’« anarchisme ontologique ». Ses écrits, bien qu’ils ne parlent pas directement des free-parties, peuvent être considérés comme partiellement explicatifs du phénomène. En effet, même s’il se refuse à donner une définition claire de la Zone Autonome Temporaire, il la décrit comme étant une « insurrection sans engagement direct contre l’Etat, une opération de guérilla qui libère une zone (de terrain, de temps, d’imagination), puis se dissout, avant que l’Etat ne l’écrase, pour se reformer ailleurs dans le temps ou l’espace. Les pirates d’aujourd’hui, hérauts d’une utopie libertaire, se trouvent donc, d’après Hakim Bey, dans les squats autonomes, chez les Black Bloc, mouvement altermondialiste, anarchistes, ou encore dans le mouvement free partie.
#NoOneIsIllegal
#FachosGoHome
Quelques liens de sites et d’articles à consulter et propager sans modération :
- Un lien avec pleins d’artistes libres, de sons de teufs et d’events engagés: Tekno Against Fascism –> http://j23soundsystem.pl/
- Un article de StreetPress du 05 mai 2017 écrit par Alice Maruani –> LE CÔTÉ OBSCUR DES RAVE-PARTY – Militants FN le jour, teufeurs la nuit
- Un lien de Mediapart en date du 09 août 2019 –> De la nécessité des fêtes libres au sein des sociétés contemporaines
- Un mémoire réalisé en 2010 par Noémie Lequet à lire sur Mémoireonline : L’univers techno de la teuf : entre marginalité et post-modernité
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DEUX SOCIOLOGUES COMPARENT LA FREE PARTY À »L’ANOMALIE » DE MATRIX ( article paru sur Trax le 27 août 2019 )
- Site de La Horde
- Réseau International de l’AIM – Alternative International Movement ( AIM Strossburi pour l’Alsace )
Nous relayons ici un communiqué datant du 11 avril 2019 trouvé sur le facebook Collectif des Insoumis :« Piqûre de rappel avant ce week-end… communiqué mental résistance officielle » :
Il va en « free », et il n’a rien compris !!!
« Free party » veut dire « fête libre », et non « fête gratuite ». Rien n’est gratuit, il y a forcément quelqu’un qui paye, de son temps, de son engagement, de son énergie … voire de problèmes judiciaires et d’argents.
C’est le plus gros mensonge de nos soirées, de croire que les choses sont données, sans que ça coûte à qui que ce soit.
En « free » c’est l’échange la valeur forte, c’est sur cette notion qu’est basée notre chère autogestion. Partager, troquer, de l’entraide, de la solidarité … être tous sur le même bateau, même si ce n’est que le temps d’une soirée.
La « Free party » c’est la piraterie des temps modernes, les camions ont remplacés les navires, les routes sont les anciennes étendues d’eaux. Le Capitaine est devenu le DJ, et l’équipage ?
C’est vous ! Vous qui aviez choisi de partager cette aventure et de partir à l’abordage de cette zone autogérée temporaire, une île imaginaire de fête.
Embarquer pour une « free party », c’est savoir qu’on défend la culture alternative, une manière différente de faire et de vivre les choses par rapport à ce que nous propose cette société sans avenir. Vouloir autre chose que de juste finir devant un écran à longueur de journée, pour oublier que le monde est complètement pollué. Si t’as pas compris que quand tu venais en soirée tu ramassais tous tes déchets et les ramenait avec toi (oublie pas tes sacs poubelles), alors reste devant ta télé, à te faire bouffer le cerveau par la télé réalité.
Nous ne sommes pas dans un conte pour enfant, ce n’est pas la croisière s’amuse. Tout le monde est garant de l’équipage, et du bon déroulement de cette aventure, en prenant soins de soi et des autres, en évitant les conflits et prises de tête, en étant vigilant sur ses consommations (et pas que sur le rhum) et les conditions de retour après la fête.
Venir en « free party », c’est défendre une culture amateure sans profit, sans subvention mais qui a besoin quand même de s’autofinancer, pour pouvoir continuer à s’exprimer. On compte sur toi pour la donation, si tu veux que cet esprit de « robin des bois culturel » perdure, et que d’autres « fêtes libres » puissent encore être proposées.
Aller en Free, c’est comprendre tout ça, être un acteur, un membre de l’équipage, et non un passager qui n’est là que pour consommer.
À chaque génération, sa révolution. A chaque culture, son moyen d’expression.
Si vous souhaitez contribuer à cet article par vos images, idées ou témoignages et/ou le prolonger par d’autres articles,
vous pouvez nous écrire sur notre mail
–> 161mhr[at]riseup[point]net