MATERNITÉS : « ON LAISSE LES FEMMES AU BORD DE LA ROUTE ».

De bien curieux panneaux sont apparus dans les vallées Thur et Doller... UNE MAUVAISE BLAGUE EN PREPARATION DU 1ER AVRIL??? Si seulement! ...et bien non, c'est le risque auquel l'Agence Régionale de Santé et le Groupement Hospitalier Régional Mulhouse Sud Alsace va nous exposer dans quelques mois. En effet, leur projet va aboutir dans quelques mois. Ils vont transformer la maternité en centre de périnatalité... Cela signifie que les futures mamans vont devoir parcourir un trajet supplémentaire... C'est acceptable ? L'association REST milite contre cette aberration ! Rejoignez nous !

Vu sur la page facebook REST – Oui à l’hôpital de Thann « De bien curieux panneaux sont apparus dans les vallées Thur et Doller… UNE MAUVAISE BLAGUE EN PREPARATION DU 1ER AVRIL??? Si seulement! …et bien non, c’est le risque auquel l’Agence Régionale de Santé et le Groupement Hospitalier Régional Mulhouse Sud Alsace va nous exposer dans quelques mois. En effet, leur projet va aboutir dans quelques mois. Ils vont transformer la maternité en centre de périnatalité… Cela signifie que les futures mamans vont devoir parcourir un trajet supplémentaire… C’est acceptable ? L’association REST milite contre cette aberration ! Rejoignez nous ! « 

Un article au titre éloquent mais réaliste est paru le 29 mars 2019 dans l’Humanité :  MATERNITÉS. « ON LAISSE LES FEMMES AU BORD DE LA ROUTE ET ON NOUS PARLE DE SÉCURITÉ »

« La dangerosité des petites maternités, qui justifie leur fermeture depuis des décennies, n’est pas prouvée. En revanche, les conséquences parfois dramatiques de leurs disparitions pour les futures mamans ne font aucun doute. Pour leurs défenseurs, la proximité est un facteur de sécurité qu’il est temps de prendre en compte. Entre 2012 et 2014, 6 700 femmes ont accouché hors d’une maternité. La plus petite maternité de France, située à Die (Drôme) a fermé ses portes en janvier 2018 malgré une longue mobilisation de la population. Ses défenseurs dénonçaient les dangers encourus par les femmes et leurs bébés. Les faits l’ont confirmé. Le 18 février, une mère a perdu son enfant in utero aux urgences de l’hôpital local, à sept mois de grossesse. La maman n’a pas eu le temps de se rendre à la maternité située à plus d’une heure de son domicile (…) » Article ( payant ) en entier sur ce lien.

En quinze ans, c’est un tiers des maternités qui ont été fermées pour des raisons d’économies budgétaires en France. Dans le Haut-Rhin, cela fait des années que le combat est mené contre la fermeture des maternités de Thann et d’Altkirch. L’Association REST! mène le combat contre le démantèlement de l’hôpital de Thann (entamé avec la disparition du service des urgences en 2016 et de chirurgie conventionnelle en 2017 )

Prochainement l’Association REST! a lancé un rendez-vous pour poursuivre la mobilisation ce vendredi 05 avril 2019: 

Le 05 avril à 20h se tiendra une réunion de concertation autour de la construction du projet territorial de santé de la région.
Montrez votre attachement à la maternité de Thann en venant nombreux à l’embarcadère de Vieux-Thann!!! Dès 19h!

Pour nous, il est évident et indispensable de soutenir et de renforcer les luttes locales pour garder des services de maternité et de santé de proximité. La convergence des luttes ne peut que y aider. Les services de santé sont des services publics, et ne devraient se juger ni sur leur rentabilité, ni sur le nombre d’habitant.e.s dans le périmètre, mais sur la qualité d’accueil et les conditions de travail correctes à toutes les échelles. Il nous paraît tout autant important d’accompagner des alternatives autogestionnaires viables pour les femmes et personnes qui, par choix ou non, se passent ou souhaiteraient se passer de ces services.

Nous pensons ainsi au film-documentaire : « Regarde elle a les yeux grands ouverts » réalisé en 1980 par Yann Le Masson et Nicolle Grand. Ce film revient sur le procès des « filles d’Aix » qui ont continué à pratiquer des avortements après la loi Veil et à pratiquer des méthodes alternatives d’accouchement sur des principes autogestionnaires.

Nous signalons aussi qu’à Strasbourg se tient régulièrement des rencontres et ateliers en mixité meufs-lesbiennes-trans-personnes non-binaires, organisées par le Collectif Premier Jet autours des questions d’autogynécologie, de consentement, et d’amours révolutionnaires, etc. Le prochain aura lieu le 06 avril –> Atelier autogyneco révolutionnaire – le consentement

Ce qu’il faut garder à l’esprit dans ces luttes touchant à la santé, c’est la nécessite de défendre la possibilité pour tous et toutes d’avoir des choix, donc d’en avoir le droit et la possibilité. Et un droit ne se demande ni ne se réclame pas, il se prend et se défend! Loin d’être une question d’ordre personnel et individuel, avoir le choix est toujours une question politique et sociale… Donc d’avoir pour cela des espaces d’information, des structures pour construire et trouver l’accompagnement et le soutien nécessaire dans ces démarches. De lutter contre les violences obstétricales. Bien trop souvent, la question liée au corps des femmes comme des homme d’ailleurs, du droit et de la possibilité à la procréation ou non, reste traitée d’un angle purement moral et économique dans cette société capitaliste, patriarcale et hétéro-normée…

Quand les maternités de proximité sont menacées de fermeture…

Quand les savoirs-faire  ne se transmettent plus par manque de temps et d’espaces collectifs de gratuité et d’accueil pour tous et toutes…

Quand la connaissance de leur propre corps et la liberté de choix est confisqué aux femmes par celleux qui veulent en fixer les limites…

C’est à nous d’affirmer que nous ne sommes pas capitalisables, mais bien responsables, respectables, autonomes, et… ingouvernables!

Il est temps de (re)reprendre l’espace confisqué depuis trop longtemps, celui de son propre corps, comme celui de la rue et de ceux dédiés à l’accompagnement à la sexualité et à la maternité ou non, ainsi que ceux liés à la parentalité et à l’éducation. De rester toujours en recherche d’une société où chacun.e puisse plus s’émanciper des contrôles!

La sorroridad restera et sera notre meilleure arme !

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