Parcours artistique et défi de l’art érotique
Aussi petite que je m’en souvienne j’ai toujours eu un crayon et du papier en main.
A griffonner, dessiner, faire de l’art plastique. Il y avait le théâtre et le dessin.
Au théâtre j’ai pris conscience du corps, de son importance et de la beauté de tous les corps. Je me suis mise à les dessiner, à me perfectionner en anatomie artistique.
Mais les corps sur les papiers étaient sans but, virevoltaient au mieux s’il ne pratiquaient pas un art martial non défini. Là, une réflexion me vint;
« Qu’est ce que je veux représenter dans ces corps que je dessine ? Qu’est est le plus beau rapport humain à figurer ? »
La réponse fut sans détour, la sexualité. Quoi de plus beau que l’amour à représenter ? L’érotisme vint comme un défi d’illustratrice, l’ enchevêtrement des corps était chaque fois unique et rendait l’étude du sujet encore plus palpitante et complexe !
On était en 2007, et je débutait dans l’art érotique. A faire des croquis d’enchevêtrement de corps humain, à tracer une position du kama sutra comme un problème géométrique.
Je n’ai pas arrêter de dessiner, encore et encore, chaque position pouvant être reprise sous d’autres angles.. Et à produire, des autocollants, des toiles…
L’heure d’exposer mes travaux au public.
Là, au début c’était un peu la panade, comment les gens vont’ils recevoir mes tableaux? Comment le public va-t-il me percevoir, moi l »artiste érotique?
Ce qui m’a encouragée à poursuivre c’est ma première vente à prix libre, à un couple de parent dont l’enfant, un garçon d’une dizaine années a passé l’après midi dans l’atelier avec moi.
Lorsque ces parents se sont absentés un moment, il m’a confié avoir vu des choses comme mes tableaux sur internet… Là je lui ait répondu qu’il pouvait regarder et me poser des questions sur mes tableaux , sans réserve mais qu’il devait ne pas le faire sur internet.
A cet instant je me suis rendue compte de la puissance de mes tableaux, de la place qu’ils pouvaient aujourd’hui; et qu’il étaient ni obscènes ni transgressif.
Cette anecdote m’as encouragée à poursuivre mon étude artistique et à exposer.
Là, mes tableaux sont devenus des fenêtres sur l’intime, ouvrant un espace de dialogue, de confidence et de questionnement sur la sexualité. Enrichie par ces échanges, j’ai commencer à me documenter, à chercher des réponses aux questions posées.
C’est comme cela que m’est venu l’idée de Sexogénie