Eugénie (lisant): « Libre te quiero pero no mia ni dios ni node ni tuya si quiera ». Je parle pas espagnol, mais voilà ce qui est écrit sur le mur de ma maison et j’approuve totalement ça.
C’est fou comment elle paraît vertigineuse, la maison là. Super ! (…) j’ai l’impression que c’est un fantôme de photo.
Ophélie : Comment ça ?
Eugénie : S’il n’y avait pas ce p’tit graffiti en espagnole, qui dit : « libre de tout, sans dieu ni maître… », on pourrait croire que c’est une maison hantée, une maison de film d’horreur. Je trouve que cette photo, elle transpire un peu ça.
Et ouais, il y a eu des souffrances, il y a eu des horreurs dans cette maison et c’est une partie de la vie de ça. Mais elle a eu un côté un peu souffrant. Quand je vois ça, j’ai mal pour l’endroit…
Ophélie : Comment tu l’interprètes la phrase ?
Eugénie : Si je fais une traduction bateau, « libre te quiero pero no mia ni Dios ni de nadie ni tuya siquiera » : libre de qui, sans père ni dieu, j’irai planter ses… séquoias.
Mais je crois que c’est un truc bien quand même, qui est écrit.
« Parce qu’au fond du tunnel, il y a toujours la lumière »
Eugénie : La porte d’entrée. (…) Quand j’ai pris cette photo, je me suis dit : quand on entre, comme ça, chez Mimir, surtout aujourd’hui, (…) la maison (…) est noire, elle est toute vide, elle est toute cloisonnée. (…) La porte en face (…) est ouverte et on voit la lumière.
Je voyais vraiment le truc de « lumière-obscurité-lumière ». (…)
Je trouve que la photo là, elle le traduit bien.
(…)
Mimir, en fait, quand tu rentres la première fois dans la maison, quand tu vois même la maison, la première fois que tu rentres dans la maison, tu te dis : « Oh, c’est vétuste ! Oh, c’est insalubre ! Oh, les gens ! Oh, c’est des dépravés ! Oh !… » ou je n’sais trop quoi…
Et non, parce qu’au fond du tunnel, il y a toujours la lumière. Et on a tous une part d’obscurité, une part de négatif en nous et Mimir c’est aussi là pour accepter cette part de négatif ou d’obscurité qui est en nous. (…)
Mimir, c’est un endroit qui va t’apprendre à accepter les autres et à t’accepter toi-même dans les autres. Ça, à Mimir, c’est vachement important : le côté noir-blanc, clair-obscur…