Le Yin et le Yang : « Sans cette société, il n’y a pas de Mimir et sans Mimir, on ne pourrait pas se questionner sur la société » – Flo – 2016

Le Yin et le Yang, Flo, 2016

Flo : C’est ma préférée : le yin et le yang ! C’était un jour, une semaine après la fête de Mimir. C’était un des premiers samedis où il y avait du chantier. Il y a F*** qui était là, avec son chien Georges, qu’on voit sur la photo et je sais plus le mec qui possède ce chien. C’est un mec, un routard un peu speed, qui s’appelle « Tonton j’sais plus quoi » et sa chienne « j’sais plus comment elle s’appelle ».

La chienne est noire et regarde vers l’extérieur et elle est assise. Georges, le chien blanc est debout et regarde vers l’intérieur de la maison. Il y avait tout dans cette photo : la complémentarité et l’opposition. Mimir, c’est peut-être le complément qui manque à cette société pour qu’elle soit plus humaine, pour qu’elle ait un visage plus humain. De dire « nous Mimir, on ne pourrait pas exister si la société (c’est toujours la société parce que voilà, il faut identifier ce que n’est pas Mimir et Mimir n’est pas la société)… On ne pourrait pas exister sans elle, parce qu’on n’aurait pas de point de comparaison, de demi-mesure. Il n’y aurait pas le pendant, le vis-à-vis, le miroir. »

Donc, sans cette société, il n’y a pas de Mimir et sans Mimir, on ne pourrait pas se questionner sur la société. Les deux s’opposent mais se complètent. Enfin se complètent plus que s’opposent. Bon, après moi, j’aimerais bien qu’il y en ait un des deux qui reste debout et pas l’autre hein !

On voit bien sur cette photo le symbole du squat, à gauche. Il y a tellement de choses qu’on pourrait remettre à plat dans cette société pour que ça fonctionne mieux. La liste serait tellement longue. Au moins, à Mimir, tu peux à un moment, te pose pas 1000 questions, pose toi quelques questions quand même, quelques questions. Ça peut être technique, mais ne te pose pas mille questions. Viens ici, expérimente, fait, essaye, regarde, compare, tire un enseignement, mais sans la pression des horaires, sans la pression des salaires, sans la pression des loyers, sans la pression de la hiérarchie, sans la pression de la violence symbolique. Après si on pousse le vice jusqu’au bout, je dirais que Mimir a créé sa propre violence symbolique, avec le temps.

Ophélie : C’est quoi la violence symbolique pour toi ?

Flo : (il change sa voix) La violence symbolique, d’un point de vue sociétal bien sûr, c’est toute cette violence qu’on ne voit pas. C’est insidieux, ce qui est caché. Par exemple, le rap c’est pas de la violence symbolique, mais les rapports de force dans le travail c’est de la violence symbolique. Parce que c’est insidieux, tu ne peux pas y échapper. Tu as toujours une hiérarchie dans le monde du travail, mais ça crée une ambivalence, ça crée une pression. Tu as un rapport de subordination. Tu as un rapport de domination. Qui dit rapport de domination, dit violence. La violence symbolique, c’est toute cette violence qu’on ne voit pas, qui est cachée.

Par exemple, la violence symbolique du pouvoir financier. Par exemple, le fait d’être pauvre, c’est violent dans cette société moderne. Si tu es pauvre, tu vis de la violence, tout le temps. La lutte commence le 15 du mois, voir le 10 du mois, jusqu’au 30. Tu ne peux rien te payer, t’es frustré tout le temps, tu ne peux pas mettre de côté, tu ne peux pas faire d’achats, parce que t’es pauvre. Donc, tu fermes ta gueule. À Mimir, t’as le droit d’être pauvre. À Mimir, il n’y a pas de rapport de hiérarchie. En tout cas, on essaye. Il n’y a pas de rapport de domination. En tout cas, on essaye de sortir des rapports de domination, des rapports de hiérarchisation. Il n’y a pas de rapport au salariat, pas de rapport au contrat de travail. Il n’y a pas de nécessité de gagner de l’argent. Il n’y a pas de nécessité de payer des choses. Il n’y a pas toutes ces fausses nécessités puisque quand on y réfléchit, on se dit : « ce n’est pas nécessaire. » Ce n’est pas VRAIMENT nécessaire. On vit comme ça, mais c’est tout ça qu’on appelle « la violence symbolique », parce que quand t’arrives au monde, t’as rien demandé, à ce qui paraît. T’as déjà une dette de 15000 euros sur ta tête, t’as rien demandé. Tu vas aller à l’école, on t’a rien demandé. Tu vas aller travailler, t’as rien demandé. On ne t’a rien demandé en fait. T’es venu et c’est de ta faute. C’est la violence symbolique.

Ophélie : Ce serait quoi la violence symbolique de Mimir ?

(…)

Flo : Comme je disais, on voulait échapper aux rapports de domination. Il y a certaine fois, on n’a pas réussi.

Il y a deux rapports de domination sur lesquels on est très mauvais à Mimir : c’est le rapport homme-femme. Il y a eu pas mal de filles, jeunes femmes qui sont passées à la maison. (il inspire) Elles ne sont pas restées. Sauf certaines. Le rapport de domination homme-femme, bien sûr, ça s’appelle le sexisme, voire le machisme. Nous à Mimir (quand je dis « nous à Mimir », il faut que je fasse gaffe maintenant, parce que j’ai différencié homme et femme)… Nous, les hommes à Mimir, on a toujours essayé de se dire : « on n’est pas des machos. On ne supporte pas les machos ! C’est nul d’être macho ! Le comportement viriliste, c’est mauvais, ça fait du mal. On ne veut pas être comme ça ! » De manière philosophique, c’est bien. Ça passe dans la pratique : qui faisait la vaisselle ? qui faisait le ménage ? Qui subissait le harcèlement des usagers de Mimir pendant les soirées ? Les filles.

C’est vrai que les mecs entre eux peuvent être très, très con, quand l’espace de liberté d’expression, tu te dis que tu peux pratiquement tout dire. Et c’est sur le rapport homme-femme qu’on s’était rendu compte que non, on ne peut pas tout dire. Ce sont les blagues grasses et graveleuses que tu fais entre potes, parce que tu vis avec des nanas que « ah ça va passer »… Non, ça ne passe pas. Ça ne passe pas toujours en tout cas. Dire que ça peut passer, c’est déjà un comportement un peu cavalier. Du genre : « Ouais, toute façon, on est à Mimir, ça passe. » On peut faire une blague sur le cul à une meuf. On peut faire des allusions sur elle, ou sur son corps, elle va le prendre bien, on est à Mimir. (…) J’ai fait des très belles rencontres avec des filles ici. Après, il y a le rapport à la séduction. Quand on parle d’homme et de femme, échapper au rapport de séduction, déjà à la base c’est ultra dur. Le rapport de séduction, on y est pratiquement tout le temps, si c’est pas tout le temps. Je le vois bien avec les deux gars avec qui je suis en train de vivre en ce moment. Moi, j’essaye de faire abstraction du fait de plein de choses, du célibat machin-bidule et on me le ramène tout le temps.

Ophélie : La séduction, c’est une forme de violence pour toi ?

Flo : Ah ! Ouais-ouais-ouais-ouais-ouais-ouais-ouais ! Oh putain ouais ! Alors là, franchement c’est un des trucs sur lesquels je travaille en ce moment pour ne plus me faire « happer » dans cette violence là, dans le rapport de séduction, parce qu’il y a toujours des perdants. Il y a toujours un perdant. Il n’y a jamais de gagnant dans le rapport de séduction. Jamais-jamais. S’il y a un gagnant dans le sens « il y a un gagnant et un perdant, parce que c’est un jeu », donc il y a un rapport de domination. La séduction, c’est un rapport de domination. Séduire quelqu’un, c’est vouloir l’emmener là où il n’est pas. Du genre, il y a une personne Y et Y veut emmener T là où il est, il veut l’emmener quelque part pour lui dire : « c’est ça et ça », c’est la séduction. C’est pas sain. Tu corromps quelque part la personne, pour la séduire. Tu fais croire, ou tu lui fais penser, ou tu lui donnes des allusions pour qu’elle comprenne qu’il y a un truc qui se passerait si… Donc, c’est bon pour les animaux, les parades nuptiales, je pense. Mais je pense que l’être humain, il peut passer au-delà de ça pour rencontrer quelqu’un. Et j’essaye clairement de différencier les deux et à Mimir, le rapport homme-femme, le rapport de séduction était pratiquement omniprésent, dans la mesure où il y a de la soirée (…). C’est super compliqué. Tu mélanges colocation, ou membre de l’association, tu mélanges le travail associatif avec le travail, tu mélanges l’associatif avec la colocation avec le rapport intime, tout est fondu. Donc, il n’y a plus de place à la vraie intimité, donc il n’y a plus de place au rapport à l’autre correct. Au final, on se retrouve à se comporter comme des beaufs, comme les autres. Ça, on n’a pas réussi. Le rapport homme-femme a été complètement foiré de part et d’autre, parce qu’il y a eu les manquements des hommes certes, par rapport au fait qu’ils étaient quand même macho malgré le fait qu’ils essayaient de faire contre, mais au final leur attitude est quand même viriliste. Donc on ne voyait pas. Et les femmes, qui se sentaient menacées dans leur identité de femme, faisaient passer leur identité de femme avant leur être eux-mêmes. C’est compliqué à dire, mais l’identité de la femme étant menacée, la femme s’oublie et protège son identité au-delà d’elle-même, c’est à dire son combat.

Ophélie : C’est le féminisme, c’est ça ?

Flo : Ouais, c’est le féminisme dont je parle. Donc les deux se renvoyaient la balle, du genre : les mecs qui ne comprenaient pas l’attitude féministe des filles et les filles qui ne comprenaient pas l’attitude viriliste des mecs. Alors qu’on était à Mimir et qu’on était censé s’échapper de ça, de ce rapport là.

On n’a pas réussi. Il y a un autre rapport de force où on a été mauvais à Mimir : c’est le rapport à l’ancienneté dans la maison. De fait, une personne qui est ancienne dans la maison, c’est une personne qui sait. Une personne qui sait, c’est une personne qui a le pouvoir. Donc, une personne qui a le pouvoir, c’est une personne qui met en danger une association à vocation collégiale. Si les gens qui arrivent pensent que les anciens sont [sic] les plein pouvoirs et que les anciens ne font rien pour casser ce rapport de force, qu’est-ce qui se passe ? Une oligarchie avec les têtes pensantes, les éminentes grises qui gardent le truc et qui protègent et les petits nouveaux qui n’ont jamais leur place, qui doivent batailler dur pour prendre leur place, qui doivent lutter…

Après, il y a une lutte de pouvoir qui se met en place entre ceux qui veulent garder, les conservateurs et ceux qui veulent que ça change, les (comment on appelle ça) les radicaux, les libéraux. Enfin bref, l’échiquier politique s’est remis en place par le rapport à l’ancienneté dans la maison. Et encore, à l’heure actuelle, moi je le vis dans cette maison. Je suis un des plus anciens de la maison. Wouaw ! Je le vis à chaque fois. J’essaye de casser cette image du mec qui est ancien, il sait tout ou c’est lui qui a la science infuse. C’est la personne ressource… Non-non-non-non. Après, il y a des gens qui sont assis sur ce pouvoir là. Ils sont assis dessus. Ils ont dit « Ah ouais, ben j’suis un ancien tu me donnes le pouvoir, je garde le pouvoir et je vous lie les mains ».

Donc, il y avait des exécutants et il y avait des patrons qui tenaient le projet et ça a créé des clash. Ça a créé des clash, des non-dits, des tensions et ça a clashé. parce que ça ne pouvait plus durer. Donc ça aussi, c’est un rapport de force pour lequel Mimir n’a pas réussi. Les gens qui partaient ne sont jamais vraiment partis. Les gens qui arrivaient ne sont jamais vraiment arrivés. Il n’y avait pas de place, plus de place à faire, plus de place à construire. Tout ça s’est fini et tout le monde dehors.

Ophélie : Et maintenant, tu vois ça comment ? On est dans un renouveau là à Mimir…

Flo : Comme dans un renouveau oui. T’as raison. Par rapport à l’habitat, où on est en train de lutter pour avoir une parité dans l’habitat, ou un semblant de parité, pas quatre mecs et une fille. Peut-être au moins trois et deux, voire même trois et trois, ou deux et deux. Un rapport de parité dans l’habitat. Mais bon, ce n’est pas parce qu’on est deux et deux qu’il n’y aura pas de comportement viriliste, voire féministe. Moi-même des fois, je réfléchis, je veux inventer le masculisme exprès pour répondre au féminisme, pour dire qu’il y a pas que les hommes qui sont virilistes. Faut arrêter de déconner ! Moi j’en ai marre de me faire appeler « bonhomme ». Où : parce que je suis un mec, forcément je n’ai aucune sensibilité, ou je ne comprends rien, ou bien des trucs à la con, de catégoriser les hommes parce qu’ils sont comme ça. Ben c’est chiant à mourir ! Il faut que les gens, ils arrêtent.

Il y a un travail à faire sur soi, mais aussi les gens qui doivent pas te mettre dans la case dans laquelle t’es, dans le rôle dans lequel tu te réconfortes, dans lequel tu te reconnais. Sinon ça ne changera jamais.

Ancien et nouveau, c’est pareil. Il ne faut pas qu’il y ait cette nomenclature « nouveau et ancien », mais juste « membre de l’association ». Et pas depuis 2010 et pas depuis 2014 et pas depuis 2016 et pas depuis deux minutes, mais t’es membre de l’association comme tout le monde. Il n’y a pas de rapport au temps et puis il n’y a pas de rapport au sexe. Après dans l’habitat et puis dans l’association, il faut éviter. Il y a des trucs qu’il faut pas faire.

Ophélie : Mais quoi ?

(…)

Flo : Moi, je suis rentré dans ce rapport de séduction et puis ça m’a fait du mal parce que pour moi, c’était un refuge dans le refuge. J’étais à Mimir, mais ça ne me suffisait pas. Il fallait que je sois encore plus dans un refuge. Donc, il fallait que je me crée une histoire intime, une histoire d’amour dans laquelle je serais plus encore dans le refuge dans Mimir, dans le refuge de la société.

Ophélie : Du coup, il ne faut pas être en couple à Mimir ?

(…)

Flo : Je ne pense pas. Deux habitants de la même maison, qui font le même travail, qui vivent ensemble et qui, en plus, on une relation intime (il inspire en sifflant, expire), je ne suis pas sûr que t’as tous les ingrédients pour réussir ta relation. Là, à priori vu comme ça, ça a l’aire plutôt coriace. Si au moins, il y en a un des deux qui n’habitait pas à la maison, ok. S’il y en a au moins un des deux qui n’était pas dans l’association. Mais ça, c’est très dur si t’habites ici. Tu te lèves le matin, il n’y a pas… tu es toujours… Bref, c’est pas sain.

(…)

C’est cool de vivre avec quelqu’un. (…) Tu n’es jamais tout seul. Moi, ça m’est arrivé. Il y avait tout : la même chambre, la même association, les mêmes passions, la fusion. La fusion dans Mimir, j’ai vécu ça. Ça m’a emmené tellement loin ! Tellement loin de qui j’étais, que je me dis « plus jamais je ferai ça » C’est un amalgame. Ça fait l’amalgame. Tu ne sais plus qu’est ce que t’aime en l’autre, le fait qu’elle aime les mêmes choses que toi, ou le fait qu’elle soit ton vis-à-vis parfait. Tu ne sais plus ce que t’aimes. Tu ne sais plus pourquoi t’aimes. Tu ne sais plus, t’es complètement perdu. Mais le fait que tu sois complètement sans repère, c’est au milieu de tout ça. Tu te dis : « Oh ! » Au final, tu te laisses porter : « Oh puis bon, vivons ce qu’on a à vivre ! Soyons carpe diem ! Franchement, tu peux vivre ta passion à 300 %, te brûler les ailes, vas-y, fais-le. Je l’ai fait avant toi. Mais si tu veux le faire, vas-y crame toi les ailes. Le pire, c’est si jamais ça se passe mal en fait. Parce que ça se passe mal, t’as la même maison, t’as la même association, tu fais comment ? Tu fais quoi ? Tu fais semblant de faire comme ci ? Tu ne parles plus à l’autre. Après tu vas me dire, tu vas pas dans une histoire parce qu’elle fini mal. Moi, je ne le ferai plus, pas à Mimir.

(…)

Ophélie : Et le yin et le yang. C’est rigolo que tu aies parlé, du coup, des relations homme-
femme parce que yin et yang c’est…

Flo : C’est exactement ça. C’est une chienne et ça, c’était Georges et Georges était très-très- très offENSIF par rapport à (je crois) Layca. Le fait que ça soit des chiens et que les mecs à Mimir soient un peu en chien, en général. C’est une belle image aussi, parce qu’on est un peu en chien à la base. On est tous un peu des handicapés sentimentaux, des anormaux sociaux. Enfin, on n’est pas dans la norme sociale. Tu rajoutes à ça un rapport à l’autre, un petit peu différent. Tu rajoutes à ça l’omniprésence de la soirée, du rapport de séduction. (…) T’as tout ce qu’il faut pour un bordel, sachant que cette maison a été un bordel…

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2 réponses à Le Yin et le Yang : « Sans cette société, il n’y a pas de Mimir et sans Mimir, on ne pourrait pas se questionner sur la société » – Flo – 2016

  1. Vollet Gless Marianne dit :

    Bravo pour ces longues reflexiosn qui font avancer le schmilblick des rapports de genre et de hiérarchei Hier soir vu à la TV he oui j’ai la TV, un doc sur le café de la gare, 1969, çà ne nous rajeunit pas, avec Romain Bouteille, Miou-Miou Coluche et les autres, peut être qu’il est visible en internet … en tout cas, esprit libertaire garanti, avec discussions violentes aussi et envie de dépasser sans se saborder ni saborder les autres, toujours et encore à chercher…. quant à la pauvreté, au café de la Gare, puis au Splendid, elle a été, elle est vécu sans frustration installée , avec le rire et l’humour le RIRE

    • lespetitsriens dit :

      Merci pour ce partage !
      Oui le rire, il traverse la plupart de ces témoignages,
      tout comme la poésie,
      les enfantillages,
      l’esthétique,
      bref l’imaginaire si important pour faire vivre ce lieu.

      C’est d’ailleurs cette importance accordée à l’imaginaire et au rire qui clôturera le livre…

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