Présentations / discussions

VENDREDI 14 AVRIL 2023, soirée d’ouverture!

-à 20h30: rencontre avec Alex Ratcharge

Alex Ratcharge ne cesse d’écrire et l’édition parallèle n’a pas de secret pour lui. Nouvelles, chroniques, illustrations, tous les moyens  sont bons pour raconter, dénoncer, faire, défaire et refaire. Il publie  dans ses fanzines (Freak Out, Ratcharge, Psycho Disco) ses textes et  ceux des autres, et tant qu’à faire dans des réseaux parallèles et la  presse underground.Certains textes ont été compilés dans le recueil Entre un Néant et un  Autre (deux publications, la dernière aux éditions des mondes à faire en  2017). Et on le retrouve également dans Lundimatin, Maximum Rock’n’roll,  Musique Journal, Demain les flammes…Alex Ratcharge n’arrête pas d’écrire et de parler — à ce qu’il dit ! Alors on parlera de fanzinat, de punk, de littérature, de traduction, du rapport entre réel et fiction, de son premier roman Raccourci vers nulle part (éditions Tusitala, 2022) et d’un article à paraître dans la revue Audimat « Sur les pratiques du punk radical ».

 

SAMEDI 15 AVRIL 2023

-à 14h 30: Présentation de Que défaire? Pour retrouver des perspectives révolutionnaires, Le monde à l’envers, 112 pages, 2022

en compagnie de l’auteur, Nicolas Bonanni.

Les luttes contemporaines sont souvent cantonnées à des résistances contre le libéralisme triomphant et l’extrême-droite carnassière, avec une efficacité pour le moins relative. Pour contribuer à sortir de cette position défensive, pour retrouver des perspectives, ce petit livre s’attaque à deux totems de la gauche : la fascination pour la technologie et la centralité de l’État et des élections.

Appuyé tant sur des exemples actuels que sur l’histoire et les théories du mouvement révolutionnaire, il invite les anticapitalistes à questionner une partie de leur héritage, et à cette fin convoque tour à tour les pensées de Günther Anders, Simone Weil, Cornelius Castoriadis, Ivan Illich, Gustav Landauer, John Holloway, Matthew B. Crawford…

-à 16h30: Conférence gesticulée, RSA, guerre aux pauvres et paix sociale, de Caroline Courty.

« Contrepartie, injonctions, domination… Ce n’est pas la suite de 50 nuances de Grey mais une vision du RSA et du dispositif pour « activer » les allocataires. Il y est question de social, de Pôle Emploi, d’inversion de la dette et de suspicion, mais surtout de quand et comment j’ai découvert que j’étais sociopathe. »

 

DIMANCHE 16 AVRIL 2023

-à 14h30, discussion croisée: l’archive à l’honneur, en présence de membres d’Archives Autonomies et du CIRA Lausanne.

Le site Archives autonomies, Fragments d’Histoire de la gauche radicale se donne pour objectif de diffuser des documents de la gauche radicale et/ou extra-parlementaire en vue de rendre possible toute réappropriation de ces productions écrites, orales, audiovisuelles et graphiques par des individus ou des collectifs intéressés par des pratiques et des discours de rupture avec l’existant.

 

 

 

Le Centre international de recherches sur l’anarchisme (CIRA) de Lausanne recueille et met à disposition tous types de documents sur le mouvement, l’histoire et les idées anarchistes dans toutes les langues. Créé à Genève en 1957, le CIRA conserve aujourd’hui un fonds d’environ 20 000 ouvrages et brochures, 4000 titres de périodiques, des collections d’affiches, de photos, de tracts et autres publications éphémères.

 

-à 16h30: discussion croisée autour de l’anarchiste illégaliste Alexandre Jacob (1879-1954),

en présence de Floréal Klein (éditions du Bout de la ville) et de Jean Marc Delpech (éditions de la Pigne).

Alexandre Marius jacob est sans doute l’anarchiste cambrioleur le plus illustre du début du XXème siècle. La justice attribue à Jacob et à sa bande Les travailleurs de la nuit, près de 156 cambriolages : des vols dans des hôtels particuliers, des châteaux, des églises… Arrêté et jugé en 1905, Jacob déclare à son juge: « Voyez-vous qu’instruits de ces vérités, conscients de leurs droits, tous les meurt-de-faim, tous les gueux, en un mot, toutes vos victimes, s’armant d’une pince-monseigneur, aillent livrer l’assaut à vos demeures pour reprendre leurs richesses, qu’ils ont créées, et que vous leur avez volées. Croyez-vous qu’ils en seraient plus malheureux ? ». Il fera de nombreuses années de prison et 25 ans de bagne dans lequel il mène un certain nombre d’aventures… Alexandre Marius Jacob a laissé des écrits: essentiellement des lettres, des chroniques de journaux, des déclarations publiques. Cette œuvre riche, drôle, passionnante, est aujourd’hui rééditée par Les éditions de la Pigne avec Extermination à la française (2020) et L’homme libre (2022) et les éditions du Bout de la ville avec Tout homme a droit au banquet de la vie (2022).

Nous profiterons de la rencontre avec ces passionnés pour en savoir plus sur Alexandre Marius Jacob et les Travailleurs de la nuit.

 

-à 18h30, présentation de L’ivresse des communards, Lux, 288 pages, 2022

en compagnie de l’auteur, Mathieu Léonard.

La légende noire d’une Commune grise semble avoir vécu. Or, en décembre 1871, l’Académie de médecine n’hésitait pas à qualifier l’insurrection de «monstrueux accès d’alcoolisme aigu». A la fin du XIXe siècle, on observe le discours réactionnaire se draper d’oripeaux scientistes amalgamant prolétariat, socialisme, maladie mentale et ivresse en une repoussante allégorie de la révolution. Au lendemain de l’insurrection, l’hygiénisme s’investit d’une véritable mission sanitaire contre le «fléau de l’alcool» dont il faut détourner les classes dangereuses afin de régénérer la nation.