Présentations / discussions
Vendredi 25 avril 2025,
soirée d’ouverture, dès 19h:
Le Temps des révoltes, édition L’Echappée, septembre 2024.
Une histoire en cartes postales des luttes sociales à la «Belle Époque», en compagnie de l’autrice, Anne Steiner
À la veille de la Première Guerre mondiale, les conflits sociaux se multiplient partout en France.
Au-delà des revendications concrètes, il s’agit toujours de luttes pour la reconnaissance du travail et des savoir-faire, d’un combat pour la dignité. À l’âpreté de ces combats répond la brutalité de la répression. La troupe charge, mutile et tue, et les peines de prison pleuvent sur les manifestants et les syndicalistes.
Ces années de guerre sociale correspondent à l’âge d’or de la carte postale, dont la production explose entre 1900 et 1914. À une époque où les photographies de presse sont rares et de qualité médiocre, c’est sur ce support qu’ont été fixés les moments forts de ces révoltes urbaines ou rurales : cortèges, barricades, charges de dragons, machines sabotées, demeures patronales incendiées, mais aussi soupes communistes, fêtes et meetings.
Mettant en regard récits et images, ce livre nous plonge au cœur de ces événements et nous fait découvrir le métier et la vie des femmes et des hommes qui en furent les valeureux protagonistes.
Samedi 26 avril 2025 :
9h30 (début à 10h) (à Papier Gâchette) : « Faire justice, Moralisme progressiste et pratiques punitives dans la lutte contre les violences sexistes », Elsa Deck Marsault, édition La Fabrique, 2023
Arpentage (lecture collective) du livre.
La tentation de «faire justice» soi-même est très présente dans les milieux progressistes, de gauche et anti-oppressifs, à Strasbourg comme ailleurs. Pour questionner et nourrir cette culture de la punition autogérée, il semble intéressant de prendre le temps de regarder et mettre ses dérives en perspective. Cet ouvrage est intéressant pour appréhender cette question de manière riche et complexe.
Ces trois heures seront animées de manière à appréhender différentes parties de l’ouvrage. Pour y trouver des éclairages, en discuter en petits groupes et voir si cette lecture donne envie d’aller plus loin. Ce ne sera pas exhaustif ! Cela n’apportera pas d’outils magique pour régler les conflits, mais donnera du temps pour décortiquer pourquoi on galère autant à « Faire justice »
Le temps formel durera de 10h à 13h avec une pause. N’hésitez pas à apporter de quoi vous installer confortablement et des trucs à grignoter, si le coeur vous en dit !
Accessibilité
Accessible aux personnes malvoyantes et aveugles. Nous contacter pour penser une adaptation adéquate à vos besoins.
Non accessible aux personnes sourdes. Lieu accessible en fauteuil roulant PMR mais les WC ne le sont pas.
Cet atelier, comme tout le reste du programme de la Chèvre est accessible à prix libre pour garantir la participation de tous et toutes.
Des exemplaires du livre seront disponibles à la vente sur place.
Nombre de participant•e•s et réservation
L’atelier se limitera à
– 20 personnes si il fait mauvais temps, dans l’atelier de Papier Gâchette.
– 40 personne si il fait beau, et nous irons dehors.
Vous pouvez réserver votre place en inscrivant un prénom ou un pseudo sur ce lien
<https://lite.framacalc.org/arpenteureuses-adps>
Si nous dépassons la jauge de 20 ou 40, vous pouvez laisser votre contact mail et nous réorganiserons un nouvel arpentage.
14h : « La cendre de tes morts« , édition La dernière lettre.
Présentation du livre en présence de l’autrice Albertine Delanpe.
16h30 : “T’aurais pas une adresse ? Archives d’une lutte pour l’avortement”, livre-DVD, édition du collectif Synaps,
Présentation du livre en compagnie de membres du Collectif d’autrices.
En 1973, un groupe de femmes s’engage dans le Mouvement pour la Liberté de l’Avortement et de la Contraception et crée un groupe MLAC à Gennevilliers (en banlieue nord de Paris). C’est une entrée dans le féminisme par le partage, le soin, l’action illégale et la critique acide du monde médical et des traitements sexistes des corps. Après le vote de la loi Veil qui légalise l’IVG en 1975, plus rien ne les arrête : elles créent un des premiers centres IVG de France et prennent la caméra pour filmer leurs luttes.
En 2024, notre collectif découvre avec joie leurs archives militantes foisonnantes. Partisan·e·s d’une transmission directe, nous avons voulu un objet le plus brut possible, qui donne accès à la matière première de cette histoire : tracts, comptes rendus, chants, photos, livre pour enfants, films, enregistrements sonores.
Se plonger dans les archives du groupe MLAC de Gennevilliers, c’est redécouvrir une façon de faire communauté et de s’organiser qui nous inspire. C’est faire la lumière sur une expérience d’autonomie concrète dans le soin d’habitude réservé au corps médical.
Pour rendre hommage à leurs combats et à leurs amitiés qui les ont fait tenir ensemble, nous voulons que ces récits atterrissent là où ils ont besoin d’être entendus. Contre l’oubli et la disparition, et pour nous rendre plus fort.e.s.
Dimanche 27 avril 2025 :
Début du XVIe siècle, autour de 1525. De la Saxe à l’Alsace, de la Thuringe au Tyrol, les pauvres se battent pour détruire toutes les hiérarchies et cherchent à renverser le capitalisme naissant en collectivisant les terres et les moyens de production sous la bannière du Bundschuh et de « Omnia sunt communia ».
Voyageant à vélo, nous parcourons certains lieux emblématiques de ces révoltes oubliées. Au cours du récit, nous parlerons aussi de l’homme le plus riche que la Terre ait porté, du plus grand glissement de terrain connu, de la chasse aux sorcières, … et peut-être aussi de quelques couchers de soleil.
16h30 : « Pour un spatio-féminisme, De l’espace à la carte« , édition La Découverte
Présentation du livre en compagnie de l’autrice, Nepthys Zwer.
Nos usages de l’espace reflètent notre situation sociale. En effet, le rapport qu’une personne entretient avec l’espace en dit long sur la place et le rôle qui lui reviennent en société. Où et comment habite-t-elle, vit-elle, travaille-t-elle ? Dans quel périmètre sa vie se déploie-t-elle ? Comment se déplace-t-elle et à quelle vitesse ?
Dans cet essai novateur, richement illustré et nourri de théories féministes, Nepthys Zwer mobilise l’approche spatiale pour apporter un nouveau regard sur les phénomènes d’aliénation, de soumission et de domination. Alors que la cartographie a toujours été employée et instrumentalisée par les pouvoirs dominants masculins, Nepthys Zwer se sert de la contre-cartographie pour révéler d’autres aspects de notre rapport à l’espace et explorer au travers des représentations mentales, imaginaires et culturelles, l’assignation dans l’espace public. Cet ouvrage cherche les voies d’une émancipation, non seulement pour dénoncer mais aussi pour dépasser les situations d’inégalité et d’injustice sociale que subissent les groupes subalternes.
(Avertissement: à part la présentation du vendredi soir, ces présentations ne seront hélas pas en mesure d’accueillir de Personne à Mobilité Réduite. La pièce où elles auront lieu est desservie par un escalier, sans rampe ni ascenseur. Nous n’avons pas trouvé de solution à ce problème, et présentons nos excuses aux personnes lésées par ce fait.)