Article DNA : Atelier Birdsofparadise au Festival de la jeunesse

DNA ( http://www.dna.fr )
Edition de Strasbourg
Secteur de Strasbourg Sud
Par Valérie Walch, publié le 23/02/2013

Illkirch-Graffenstaden Festival de la jeunesse

C’est quoi ce cirque ?

llkirch-Graffenstaden Festival de la jeunesse

Le gymnase du Parc a accueilli un atelier cirque dans le cadre du Festival de la jeunesse. Photo DNA – Laurent Réa

Illkirch a vécu toute cette semaine au rythme de son Festival de la jeunesse. Cirque, hip-hop, musique assistée par ordinateur et photo étaient au programme de cette dixième édition. Une restitution est prévue ce soir à l’attention des parents.

Jacques, douze ans , adore le monocycle et le diabolo. « D’habitude, je m’entraîne chez moi, à Ostwald ; c’est mon premier stage. » Auréline, dix ans, préfère le trapèze et les acrobaties -logique pour une jeune Illkirchoise qui fait déjà du twirling et de la gym. Quant à Rayane, 13 ans, il prend beaucoup de plaisir à jongler, avec des anneaux, des massues, des balles… mais aussi des balais.

Cette année, c’est la compagnie strasbourgeoise « Birds OF paradise » -spécialisés dans les acrobaties aériennes et le nouveau cirque, ses artistes préparent actuellement la prochaine création, « Du haut de l’arbre »- qui encadrait l’atelier cirque du Festival de la jeunesse.
Détourner les objets du quotidien

Sabine Grislin, danseuse et trapéziste, sa fondatrice, Eléonore Bourrel, acrobate, et Gautier Tritschler, jongleur, ont suivi les progrès des enfants tout au long de la semaine. Trapèze, corde lisse, balançoire, mais aussi jonglage, numéros d’équilibre et de clowns… Ce soir à l’Illiade, les stagiaires présenteront à leurs proches un spectacle riche en inventions.

Une ouverture culturelle

« Nous aimons beaucoup détourner les objets du quotidien : escabeaux, chaises, bols… », précise Eléonore Bourrel. Tenez, un balai, par exemple, c’est fait pour balayer ; ici, il sert à des numéros d’équilibre, de jonglage, comme point d’appui pour un acrobate… Un clown saurait même en faire un bouquet de fleurs. « Mais l’idée n’est pas de tout diriger ; nous voulons laisser les enfants libres d’imaginer eux-mêmes des choses », insiste Eléonore Bourrel. Saad, douze ans, participe pour la deuxième fois au stage de cirque. Ce qu’il aime, c’est le trapèze, les figures, « les sensations quand on lâche les mains ; les trucs qui font peur, quoi ! », résume celui qui est aussi -très- doué pour faire le clown. Comme lui, d’autres sont venus avec une première expérience, acquise au fil d’ateliers proposés à l’école -comme pour Ferdinand, onze ans, d’Ostwald. Gabriel, 13 ans, a même suivi des cours de cirque pendant deux ans à Achenheim, avant de se tourner vers le basket.

« Tout le monde n’a pas la chance de partir au ski. L’idée du Festival de la jeunesse, destiné aux 11-18 ans, est de permettre à ceux qui restent de profiter des vacances pour s’ouvrir à différentes pratiques culturelles et artistiques. C’est une préfiguration de ce que nous proposerons à la Vill’A », précise Olivier Cartelli, conseiller municipal délégué chargé de la jeunesse. Il insiste sur l’intérêt de « valoriser les talents des jeunes » et verrait bien la manifestation s’étendre à d’autres vacances scolaires, voire tranches d’âges.

Seuls deux ateliers -les danses latines et la capoeira- ont dû être annulés cette année, faute de participants. Outre le cirque, les jeunes Illkirchois pouvaient s’initier à la MAO (Musique assistée par ordinateur), avec Matthieu, de JazzKingdom, qui a aidé un groupe à réaliser la bande-son du spectacle de clôture. Ou se perfectionner en hip-hop -traditionnellement l’atelier le plus couru-, avec Mohamed, de la compagnie Mistral-Est. À moins de lui préférer une découverte de la photo numérique guidée par Arnaud Corbellari. Mercredi, de jeunes photographes assistaient d’ailleurs à l’atelier cirque. Les clichés réalisés seront exposés lors de la restitution, histoire de donner un aperçu de la richesse de la semaine.

DNA : Festival Pisteurs d’Etoiles

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Mardi 6 Mai 2003

Par delà la volière

Birds of Paradise a donné au festival, samedi après-midi, la nécessaire petite note verte et printanière avec un enchaînement de farandoles fraîches à quatre mètres au-dessus du sol.

Photos Arbre Birdsofparadise Festival Pisteurs d'Etoiles en 2003

Birds of Paradise, l’histoire de deux trapézistes échappés de leur volière.(Photo DNA-J.P. Kaiser)

Au pied de l’arbre, une bonne centaine de spectateurs que la gravité terrestre cloue au sol. Contrastant avec cette masse statique, deux silhouettes batifolent entre les branches de ce vénérable tilleul, aux remparts Caspar. L’insoutenable légèreté de l’être devenait un credo pour les deux femmes, Hermine et Sabine Grislin coupées de la réalité terrestre. Ce tilleul bien ancré dans l’écorce obernoise s’est improvisé scène naturelle pour trapézistes en quête d’apesanteur. C’est dire que la compagnie Birds of Paradise mérite son nom. Compagnie régionale en résidence « perchée » au festival « Pisteurs d’Etoiles », son spectacle « Les trapèziers sont en fleurs » explore ce domaine fertile que constituent les branches d’un arbre, apprivoisé par deux oiseaux-trapézistes.

Femmes-oiseaux

 Ces femmes-oiseaux qui tendent leurs ailes pour toucher la liberté composent un moment intemporel, créent des histoires au hasard de leurs contacts charnels avec l’arbre, véritable réceptacle d’une sensibilité aussi aérienne qu’humaine. L’intérêt de ces évolutions quasi-improvisées réside, pour changer des conceptions classiques, non pas dans les prouesses aériennes, mais plutôt dans cette volonté de ne faire qu’un avec une scène que l’on imagine élément naturel dans lequel déambulent ces jeunes femmes-oiseaux. Même si on peut leur reprocher une certaine modestie dans le rythme de leurs allées et venues, cette grâce aérienne et cette sensibilité à fleur d’écorce séduisent incontestablement.