Ken le fascisme, kalash le capitalisme.

Ken le fascisme, kalash le capitalisme.

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Aujourd’hui une des plus grandes victoires du fascisme est de faire croire que le fascisme n’existe plus et pourtant nous sommes en train d’assister à une fascisation du monde comme jamais. Tendre le bras et crier sieg heil c’est pas super tendance alors il faut bien que l’extrême droite trouve une nouvelle manière de s’exprimer pour se rendre audible. Pour comprendre qu’un mouvement/un parti ou une personne est fasciste il ne faut pas attendre de voir des drapeaux nazis ou des bras tendus. Même si ça existe encore, la plupart des fascistes ont opté pour « la tenue correcte ». Aujourd’hui, l’extrême droite joue à brouiller les pistes, comme le confusionnisme de Etienne Chouard qui change à sa guise les définitions du fascisme pour mieux manipuler, Soral qui recréé l’histoire à son goût pour donner du crédit à l’extrême droite et remettre sur le tapis les théories antisémites, Marine la Pen qui joue à la dédiabolisation du Rassemblement National, le bastion social qui montre un bon visage en distribuant de la bouffe aux SDF (seulement aux blanc.hes bien sûr), toutes ces petites mascarades macabres ont un seul et unique but ; démocratiser le fascisme. Il faut analyser le fascisme dans toute sa dimension, réagir à leurs activités, répondre à leur propagande et surtout, créer des alternatives à leurs discours car, disons-le clairement, les mouvements fascistes surfent actuellement sur la crise économique et sociale provoqué par le capitalisme.

Le fascisme peut montrer différents visages, ce n’est pas qu’un fantôme du passé ou un spectre uniquement électoral, mais une réelle possibilité qui germe actuellement sous de multiples formes. Le fascisme c’est des agressions de rue, des assassinats, du terrorisme mais le fascisme c’est aussi, comme tout bon autoritaire, une idéologie qui cherche à prendre le pouvoir par tous les moyens.

Le mois dernier, le Brésil a pris le virage de l’extrême droite : le fasciste Jair Bolsonaro vient d’être élu président. Il y a encore quelques mois, un tel scénario semblait presque inimaginable. Et, pourtant, profitant d’un climat général de crise et de défiance vis-à-vis des responsables politiques ainsi que de l’inéligibilité de Lula, Bolsonaro, qui est ouvertement autoritaire, raciste, sexiste et anti-écologie a réussi une ascension spectaculaire.

Aux Etats-Unis, Donald Trump a gagné grâce à l’alliance de l’alt-right (« droite alternative ») qui est un groupe ouvertement raciste. Mais Trump avait aussi un conseillé, Steve Bannon, qui est un ancien patron d’un site d’extrême droite. Il affirme être à l’origine de l’idée du mur à la frontière mexicaine ou du « Muslim ban », qui vise à interdire l’entrée aux Etats-Unis des ressortissants de six pays musulmans.

Ce même Bannon est désormais en Europe pour diffuser ses idées. Son objectif est de faire le tour des groupes et partis d’extrême droite européens pour les aider à gagner du terrain dans leur pays respectif il le dit lui-même ce qui a marché aux états unis avec Trump ça peut marcher en Europe. Et il a de quoi faire le Bannon, dans les 28 États de l’UE, on dénombre 39 partis politiques d’extrême droite (et uniquement les partis « officiels », on ne compte pas les groupuscules de rue, ni les groupes hooligans ou terroristes, qui représentent une partie importante du milieu fasciste). Dans dix pays d’Europe (dont la France, Allemagne, Autriche, Danemark, Finlande, Pays-Bas, Hongrie, Italie, Pologne, Suède), des partis xénophobes ont obtenu plus d’un demi-million de voix lors des récentes élections. Dans certains pays, comme en Italie, en Pologne, en Autriche, les fascistes sont désormais au gouvernement. Sans compter les partis centristes ou dits de gauche qui ont adopter les même postions que les partis xénophobes pour capter leurs électeurs.

En france, Marine Le Pen avec le front national (aujourd’hui Rassemblement national), avait certes échoué à la présidentielle de 2017 mais elle est parvenue au second tour avec un résultat record de 34% de voix. Et maintenant les néonazis ont ouvert plusieurs locaux dans l’hexagone, appelés le Bastion Social qui est issus des groupes fascistes, identitaires et d’extrême droite comme par exemple le GUD ou Action Française. Des réunions y sont organisées avec des personnalités et groupes ouvertement fascistes et criminels. Ils disent aider les SDF en distribuant de la nourriture dans la rue mais en appliquant la “préférence nationale”, c’est-à-dire qu’ils n’aident que les blancs, d’ailleurs la thèse de préférence national est aussi très chère au rassemblement National de Marine le pen.

Le fascisme est bel et bien là, sous nos yeux. Etre antifasciste c’est aussi combattre le monde qui créé le fascisme, c’est-à-dire le capitalisme. C’est en détruisant toutes les formes de domination qu’on peut mener un combat antifasciste et révolutionnaire, porteur d’une société nouvelle où chacun.e serait réellement libre. C’est tous.tes ensemble, à toutes les échelles, qu’on peut et doit contrer les fascistes de tout genre. Notre but est de créer une opposition concrète radicale et populaire contre l’extrême droite et son monde ! Aujourd’hui comme hier Antifa tant qu’il le faudra !


Action Antifasciste Mulhouse Haut-Rhin.

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